Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles

Après deux ans autour du monde, des scientifiques portent un message d’espoir

AFP
Partager

AFP

2025-07-31T19:57:21Z
Partager

Après un voyage de deux ans autour du monde à bord d’un trois-mâts du début du XXe siècle sur les pas de Charles Darwin, des scientifiques sont rentrés à Rotterdam jeudi, porteurs d’un avertissement concernant les changements climatiques, mais aussi d’un message d’espoir.

• À lire aussi: Pourquoi des scientifiques tentent de dénombrer vite les morts des canicules?

• À lire aussi: Plus de 50 °C en Turquie: «Personne ne peut s’habituer à ça»

Les passagers de l’Oosterschelde ont refait le voyage entamé en 1831 et qui a duré près de cinq ans, ayant inspiré au célèbre naturaliste britannique sa théorie de la sélection naturelle. Partis du port de Plymouth en Angleterre, en août 2023, ils ont notamment fait escale aux Malouines, aux extrémités australes de l’Afrique, en Amérique du Sud et en Australie.

À bord se trouvaient certains des meilleurs jeunes spécialistes de l’environnement, 100 scientifiques âgés de 18 à 25 ans, sélectionnés pour étudier chacun une espèce déjà observée par Darwin, qui avait lui-même 22 ans au début de son périple.

AFP
AFP

Avec des «cours en ligne» et une production importante dans les réseaux sociaux, la mission visait également à inspirer toute une génération autour du message suivant: «La conservation ne concerne pas ce que nous avons perdu, mais la protection de ce que nous avons encore».

Publicité

Âgée de 23 ans, Lotta Baten a passé une semaine sur le navire et a réalisé une étude sur l’impact du tourisme sur les forêts de Tenerife, dans l’archipel espagnol des Canaries.

Elle estime que 4% de la forêt que Darwin avait pu observer au cours de son voyage tient encore debout, une bonne partie ayant été rasée pour soutenir l’industrie touristique.

«Il ne reste pratiquement rien, seules quelques bandes le long de la côte», raconte à l’AFP cette scientifique germano-néerlandaise.

Ralf Schreuder, le coordinateur scientifique de la mission, reconnaît ne pas avoir eu sous les yeux un «tableau rose», avec les pertes d’habitats naturels et les changements climatiques observés pendant ces deux années.

Mais comme beaucoup d’autres qui étaient à bord de l’Oosterschelde, il tire du positif de cette expérience grâce à la centaine de projets locaux qui ont vu le jour pendant la mission pour préserver les sites naturels.

Il s’est dit également inspiré par les jeunes scientifiques, «pleins d’idées, de détermination pour vraiment faire la différence».

Daan van Roosmalen avait 17 ans lorsqu’il est parti. À 19 ans aujourd’hui, ce membre de l’équipage espère que ce tour du monde enverra un message aux gens de sa génération: «C’est très important de continuer à encourager les jeunes à prendre soin de notre monde, car ce sera nous qui prendrons la relève.»

Publicité
Publicité