Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

Après Cannes, le réalisateur Félix Dufour-Laperrière lance son film d’animation «La mort n’existe pas» au Québec

Embuscade Films
Partager
Photo portrait de Maxime Demers

Maxime Demers

2025-09-26T01:00:00Z
Partager

Présenter un film pour la première fois à Cannes est forcément un moment émouvant dans la vie d’un cinéaste. Mais pour le réalisateur Félix Dufour-Laperrière, la vitrine offerte par le plus célèbre festival de cinéma au monde a aussi fourni un tremplin extraordinaire à son nouveau film d’animation, La mort n’existe pas.

«La sélection à Cannes a été un point tournant dans la carrière du film», confie Félix Dufour-Laperrière en entrevue au Journal, à quelques jours de la sortie de La mort n’existe pas dans les salles du Québec.

«C’est un film d’animation destiné à un public adulte, avec un parti pris formel et des thématiques assez singulières. Le sceau cannois change beaucoup de choses et nous permet de rejoindre un public cinéphile plus large. Ça permet aussi d’initier certaines personnes qui croient que l’animation est que pour les enfants et pour la famille à d’autres approches narratives, visuelles et formelles.»

Depuis sa première mondiale à la Quinzaine des cinéastes de Cannes, La mort n’existe pas a été sélectionné dans plusieurs autres festivals internationaux. Le film prendra aussi l’affiche en France le 1er octobre prochain.

Troisième long métrage d’animation de Félix Dufour-Laperrière (après Ville Neuve et Archipel), La mort n’existe pas suit un groupe de jeunes militants qui ont planifié un attentat contre de riches propriétaires. Mais l’attaque tourne mal et Hélène (la voix de Zeneb Blanchet) abandonne ses camarades pour aller se réfugier au milieu de la forêt. Elle y retrouvera Manon (Karelle Tremblay), son amie, qui viendra la hanter.

Publicité

Photo fournie par le festival Fantasia
Photo fournie par le festival Fantasia

Le réalisateur s’étonne lui-même de voir à quel point son film fait écho à l’actualité politique des derniers jours. D’autant plus que l’idée de départ du scénario lui est venue il y a une douzaine d’années, après les manifestations du printemps étudiant de 2012 et les déceptions sur conséquences politiques de ces événements.

«J’ai fait d’autres films entre-temps et l’écriture a évolué. Mais je suis quand même surpris de voir que ça rejoint l’actualité avec Luigi Mangione l’an passé et Charlie Kirk récemment. C’est étourdissant de synchronicité», souffle-t-il.

Félix Dufour-Laperrière a travaillé pendant plus de quatre ans sur le film avec une équipe de 27 personnes, dont ses deux frères qui collaborent avec lui depuis ses débuts (un à la production, l’autre à la musique).

«C’est très montréalais et très québécois comme production, souligne-t-il. Ce qui me fait plaisir, c’est qu’on a développé une expertise très québécoise ancrée dans la culture de l’image animée qui n’est pas celle du Japon ni celle des États-Unis ou de l’Europe. C’est vraiment quelque chose qui est né ici avec l’animation artisanale de l’ONF et ses courts métrages d’animations très inventifs. J’ai l’impression de faire un cinéma issu d’un savoir-faire et d’un imaginaire québécois et montréalais et ça m’est très précieux.»

Le film La mort n’existe pas, à l’affiche le 26 septembre.

Publicité
Publicité