Après «Broue», Luc Guérin, Martin Drainville et Benoît Brière se retrouvent à nouveau au théâtre pour «Les 39 marches»

Complices autant dans la vie que sur les planches depuis plus d’une trentaine d’années, Luc Guérin, Martin Drainville et Benoît Brière se retrouveront à nouveau sur scène cet été pour la comédie policière Les 39 marches. «On est trois chums et on voulait se voir plus souvent, alors on s’est dit que travailler sur un même show était le meilleur moyen de passer du temps ensemble», plaident-ils.

La complicité qui unit Luc Guérin, Martin Drainville et Benoît Brière est évidente. Lors du passage du Journal dans leur studio de répétition, les trois amis avaient beau bûcher dur pour mettre sur pied leur mouture de la pièce Les 39 marches – dont ils assurent la mise en scène et l’adaptation, en plus d’en tenir la vedette –, ils se taquinent, échangent des fous rires complices et terminent même les phrases les uns des autres lors des échanges avec l’auteur de ces lignes.

Bref, la symbiose est complète. Impressionnante, même.

«On comprend l’imaginaire, l’humour et la manière de penser des deux autres, comme leurs forces et leurs faiblesses, atteste Luc Guérin. Et avec les années, tout ça s’est bonifié, on se complète encore plus. On peut communiquer en un seul regard.»

«Il faut dire qu’on a, à la base, une admiration mutuelle, renchérit Benoît Brière. Parmi les gens qui me font le plus rire, il y a ces deux gars-là. Alors quand on se retrouve sur scène ensemble, ça fait des étincelles.»

D’après l’œuvre d’Hitchcock

Ces «étincelles», ils les mettent aujourd’hui au service de la nouvelle mouture québécoise de la pièce Les 39 marches, attendue à Laval puis à Sainte-Agathe dans les prochaines semaines. Le titre vous est familier? C’est normal; le spectacle est dérivé d’un des premiers films à succès d’Alfred Hitchcock, paru en 1935, lui-même adapté du roman du même titre, paru deux décennies auparavant.

Sa version théâtrale a, elle aussi, connu un franc succès à travers la planète, faisant courir les foules de Broadway à Londres, en passant par Barcelone, Shanghai, Buenos Aires, Hong Kong et Paris. Au passage, celle-ci a reçu moult nominations et récompenses, mettant entre autres la main sur des prix Tony, Laurence Oliver et Molière.

On y suivra le périple de Richard Hannay, un journaliste faussement accusé du meurtre d’une femme qui, en rendant son dernier souffle, lui livre la clé d’un mystère important. Notre héros prendra alors la fuite à travers le Royaume-Uni, tentant contre toute attente de décoder cet indice pour sauver l’entièreté de son pays. Rien de moins.

«C’est une comédie policière, avec une grosse emphase sur le mot “comédie”», précise Luc Guérin en riant.

45 personnages... pour quatre interprètes

Pour ajouter au burlesque de la prémisse, quelque 45 personnages se succéderont sur scène... tous incarnés par le trio de comédiens, mais également Évelyne Rompré, qui complète la distribution du spectacle. Et Luc Guérin, Martin Drainville et Benoît Brière n’ont pas laissé au hasard le choix de celle qu’ils allaient entraîner dans leur folie contagieuse.

«On ne s’est pas questionnés longtemps avant de décider qu’elle serait celle qui partagerait la scène avec nous. C’est une actrice qui a une palette incroyable, alors on est pleinement en confiance, mais elle a aussi assez de drive pour nous suivre», rigole Martin Drainville.

Le spectacle Les 39 marches sera présenté à la Salle André-Mathieu de Laval du 9 au 12 juillet. Une tournée s’ensuivra, s’arrêtant entre autres à la Salle Albert-Rousseau de Québec en septembre. Pour toutes les dates: les39marches.com