Après avoir été battu en finale à Wimbledon, Novak Djokovic fait un superbe compliment à Carlos Alcaraz


Jessica Lapinski
LONDRES | Ce titre de Carlos Alcaraz à Wimbledon confirme un fait dont il devenait de plus en plus difficile de douter. Les éloges à l'endroit de l'Espagnol de 20 ans et certains comparatifs avec les membres du fameux Big Three qui ont dominé le tennis pendant les deux dernières décennies ne sont pas exagérés.
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Même Novak Djokovic, battu par la jeune sensation dimanche, abonde en ce sens, stipulant même qu'il n'a «jamais affronté un joueur comme lui».
«Dans la dernière année, les gens ont commencé à dire que son jeu reprenait certains éléments de Roger [Federer], de Rafael [Nadal] et du mien. Je suis d'accord avec ça», a pointé le Serbe, après son revers en cinq manches face au prodige.
«Je pense qu'il possède le meilleur des trois mondes», l'a aussi louangé le deuxième joueur mondial.
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«C'est fou!»
Mis au fait de ces bons mots en conférence de presse, Alcaraz a d'abord ri, avant de lancer: «C'est fou que Novak dise cela, honnêtement. Je me considère comme un joueur complet, je pense aussi que je suis fort mentalement.»
«Mais je ne sais pas. Il a probablement raison, a-t-il continué. Sauf que je ne veux pas y penser. Je pense que je suis plutôt un Carlos Alcaraz et que j'ai certaines bonnes habiletés de chacun de ces joueurs.»
Un néophyte sur gazon
Ce qui impressionne aussi Djoko, du haut de ses 36 ans et de ses 23 titres majeurs, c'est cette faculté qu'a Alcaraz d'apprendre très vite.
Car avant de remporter le titre au Queen's, en juin, Carlitos avait à peine joué sur gazon. En fait, il n'avait disputé que deux tournois sur cette surface si particulière, que les joueurs aiment ou détestent, mais sur laquelle est remis le plus prestigieux de tous les titres.
Sa force, c'était plutôt les surfaces plus lentes, comme la terre battue sur laquelle il a été élevé, ou les terrains de dur moins rapides. L'Espagnol a d'ailleurs dit sur le terrain qu'il ne croyait pas que ce titre à Wimbledon, même s'il en rêvait, surviendrait aussi tôt dans sa carrière.
«Il était tout près de perdre son premier match au Queen's [contre Arthur Rinderknech], a d'ailleurs rappelé le Serbe au sujet du jeune numéro 1 mondial. Mais il a commencé à prendre du momentum et à gagner contre de très bons joueurs.»
De très bons joueurs, comme Novak Djokovic, sur ce gazon où même Federer avait été incapable de le battre dans la dernière décennie.