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Culture

Après 30 ans de carrière, David Savard nous confie s'être habitué à l'instabilité inévitable du métier

«Les Boys, le spectacle» est présenté tout l'été au Théâtre du Vieux-Terrebonne

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Alicia Bélanger-Bolduc

2025-07-13T10:00:00Z
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Fort de ses 30 ans de carrière, David Savard conjugue sa passion pour le hockey et le théâtre dans Les Boys, le spectacle, présenté tout l’été au Théâtre du Vieux-Terrebonne. Rencontré en pleine répétition à une semaine de la première, celui qui incarne le mythique Bob nous confie sa fébrilité à l’idée de monter sur scène pour défendre ce rôle culte.

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David, qu’est-ce que ça te fait de jouer dans une telle production?

J’en suis vraiment fier! C’est spécial notamment parce qu’on sait ce que ça représente pour le public. On ne le prend pas trop comme une pression, mais plutôt comme un privilège. Les gens ont hâte de venir nous voir, et on est tout autant excités d’être sur scène. Les personnages sont beaucoup associés à certains acteurs, mais l’histoire est universelle. C'est une gang de gars, mais en 2025, ils vont se rendre compte qu'on ne peut pas juste être de maudits colons! (rires) On peut être ouverts en restant authentiques. D’ailleurs, j’aime que les rôles féminins prennent un peu plus de place dans cette mouture.

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Dominic Gouin / TVA Publications
Dominic Gouin / TVA Publications

Ça doit être tout un trip d’amis, justement!

Je connaissais déjà pas mal tout le monde, donc c’est sûr qu’on a beaucoup de plaisir. On est au moins cinq à faire ce métier depuis 30 ans. On s’est développés dans nos carrières respectives et on a vieilli. Moi, je suis resté jeune, mais pas eux! (rires) On comprend aussi que ceux qui ont fait les films ont dû triper, parce que l’histoire est d'une grande qualité. Marc Saint-Martin fait un travail de mise en scène extraordinaire. Il a construit une distribution incroyable qui fait que tout le monde est bon, gentil, volontaire et motivé.

Dominic Gouin / TVA Publications
Dominic Gouin / TVA Publications

À une semaine de la première, comment te sens-tu?

Je n’ai pas encore eu le temps de stresser parce qu’on est dans le fignolage, à s’assurer que la technique fonctionne. Au fil des enchaînements, on va sûrement le réaliser, mais on est bien préparés. Il faut oublier que la première s’en vient, car quand on regarde trop loin, c’est là qu’on perd pied. J’ai très hâte de voir la réaction du public, et s’ils vont embarquer. Mon personnage de Bob a plusieurs répliques classiques comme «la dureté du mental», donc j'ai hâte de voir si j'aurai le temps de les dire ou si je vais être accompagné par la foule.

Dominic Gouin / TVA Publications
Dominic Gouin / TVA Publications

Étais-tu déjà un grand fan de hockey?

Je joue depuis que j’ai quatre ans, ç'a toujours fait partie de ma vie. Mon père était bien impliqué et mon frère s’est même rendu au junior majeur, donc j’ai grandi dans les arénas. Cet esprit de gang, je l’ai toujours eu et je l’ai transporté dans ma carrière au théâtre et à l’impro. C’était pas mal un rôle parfait pour moi.

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Parle-moi de ta relation avec le théâtre.

J’ai toujours aimé être sur une scène, m’exprimer et lâcher mon fou. Au début de ma carrière, j’ai fait beaucoup de théâtre. Je suis vraiment dans mon élément sur les planches. C’est tellement de travail pour ce que ça rapporte financièrement, au bout du compte, mais c’est de l’amour pour l’art et de l’esprit d’équipe pur. C’est aussi l'un des derniers endroits où l'on prend réellement le temps de bien placer les choses. J’adore être en répétitions et passer par toutes les étapes pour me rendre à la présentation d’un spectacle.

Tu mentionnais un peu plus tôt avoir 30 ans de carrière. C’est un jalon important!

En fait, ça fait officiellement 31 ans. Je suis vraiment chanceux et je me le répète très souvent. En vieillissant, le stress de l’instabilité du métier vient avec les responsabilités de la maison et de la vie de famille. Je suis dans une très belle période, présentement, et j’en suis très heureux, même si je n'ai rien de prévu après l'été. Je me croise les doigts pour que ça arrive prochainement, mais je ne suis plus trop inquiet.

Avec un été très occupé, profiteras-tu de ton chalet en Mauricie?

Je vais y aller le plus possible, car je n’y vais pas assez souvent à mon goût. Ma conjointe et moi, on a construit ce chalet à Saint-Jean-des-Piles, il y a quatre ans, juste à côté de celui de mon ami Rémi-Pierre Paquin. On a vraiment été chanceux de trouver ce terrain et on veut en profiter au maximum.

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Qu’aimes-tu le plus faire l’été?

Je fais beaucoup de sport, mais j’ai maintenant un problème au genou, donc je dois faire attention. Sinon, c’est simplement d’être à mon chalet. J’aime beaucoup faire du bateau. Je ne suis pas un gars de vitesse, donc on navigue sur la rivière Saint-Maurice tranquillement, le plus loin possible. On est une super communauté vraiment proche. J’adore recevoir, donc on se rassemble pour des soupers le plus souvent qu'on peut.

Tu reviens d’Allemagne avec ton amoureuse, Michèle. Comment était le voyage?

On a passé cinq jours à Berlin. C’était court, mais si on ne prend pas un peu de temps, on ne le fera jamais. On a des amis qui y habitent et on a vraiment été accueillis comme des rois. On voyage beaucoup, ma blonde et moi, mais cette fois-ci, on ne s'était pas tellement préparés d’avance. On savait qu’on avait les meilleurs guides, donc on s’est laissés diriger. On a adoré Berlin, c’est une ville magnifique.

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Comment vont tes deux fils, Milan et Ludovic?

Ils vont très bien! Milan a 21 ans et retourne au cégep après une petite pause de deux ans. Ludo vient à peine de finir son secondaire et il continue l’école, mais les deux ne seront pas dans le même cégep. Ils travaillent tous les deux au restaurant Monarque, dans le Vieux-Port. Ils sont beaux à voir grandir, avec tous les avantages et les inconvénients de leur époque. Ils ne savent pas encore ce qu’ils veulent faire plus tard, et je comprends ça. Ce n’est pas évident et instinctif pour tout le monde, comme ça l’a été pour moi. Ils doivent trouver ce qui les allume, mais dans une génération où les choses viennent à eux facilement, c’est difficile pour eux de rester curieux et d’essayer de nouvelles choses.

Quels sont tes prochains projets?

Je viens de terminer la série familiale Comme des têtes pas de poules, après quatre ans. C’était bien émouvant de voir les acteurs qui jouaient mes enfants évoluer en tant que personnes et dans leur carrière. Je reviens avec Yvon Deschamps raconte La shop à l’automne, mais je n’ai rien de prévu pour la suite. Je me laisse guider. Sinon, je pars en vacances au Mexique avec Michèle à la fin août pour prendre un peu de repos.

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