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L'article provient de TVA Nouvelles
Culture

Appropriation culturelle?: voici pourquoi Danny Boyle ne pourrait pas refaire son film «Slumdog Millionaire» aujourd’hui

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Photo portrait de Maxime Demers

Maxime Demers

2025-06-24T16:00:32Z
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Seize ans après avoir triomphé aux Oscars avec Slumdog Millionaire, le cinéaste britannique Danny Boyle avoue qu’il ne voudrait pas réaliser ce film aujourd’hui par crainte d’être accusé d’appropriation culturelle.

Gagnant de huit Oscars, dont ceux du meilleur film et de la meilleure réalisation, Slumdog Millionaire (Le pouilleux millionnaire, en version française) racontait le destin incroyable d’un jeune Indien issu des bidonvilles de Mumbai qui remportait une somme importante en participant à la version hindoue de l’émission Qui veut gagner des millions?

Immense succès au moment de sa sortie en salle, en 2008, le film avait amassé plus de 378 millions de dollars au box-office mondial.

Même s’il se dit encore fier du film, Danny Boyle a récemment révélé qu’il refuserait probablement de le réaliser si on lui offrait de le faire en 2025.

«Nous ne pourrions plus faire ce film aujourd’hui. Et c’est mieux comme ça», a confié le cinéaste britannique au journal The Guardian en citant des préoccupations liées à «l’appropriation culturelle».

«Il est temps de réfléchir à tout cela. Nous devons examiner le bagage culturel que nous portons et l’empreinte que nous avons laissée sur le monde.»

Phil Lewis/WENN
Phil Lewis/WENN

«Une méthode imparfaite»

Quand on lui a demandé s’il pensait que le tournage de Slumdog Millionaire était une forme de colonialisme, Boyle a toutefois répondu par la négative.

«À l’époque, ça semblait radical. Nous avions pris la décision que seulement quelques-uns d’entre nous iraient [tourner] à Mumbai. Nous voulions tourner avec une grande équipe indienne en essayant de faire un film ancré dans la culture locale. Mais c’était une méthode imparfaite parce qu’on reste quand même un étranger.»

«Ce genre d’appropriation culturelle peut être toléré dans certaines occasions. Mais dans d’autres, c’est totalement inenvisageable, a ajouté le cinéaste qui vient de lancer son nouveau film de zombies, 28 ans plus tard.

«Je suis fier du film, mais aujourd’hui, on n’envisagerait même pas de faire un projet comme ça. Il ne serait même pas financé. Même si j’étais impliqué, je chercherais un jeune réalisateur indien pour le tourner.»

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