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L'article provient de Le Journal de Montréal
Santé

Appels à la prudence après un plongeon mortel à Laval

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Photo portrait de Laurent Lavoie

Laurent Lavoie

2022-07-12T01:05:13Z
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Des experts appellent les baigneurs à la vigilance dans les piscines après le décès d’un homme de 41 ans qui s’est cogné la tête lors d’un plongeon fatal dimanche soir à Laval.

• À lire aussi: Un homme décède après un plongeon dans sa piscine, à Laval

« C’est épouvantable. On peut définir ça comme un fléau [parce que] c’est quelque chose qui est facilement évitable », insiste Jean-François Giguère, chef de service en neurochirurgie à l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal.

Le médecin comptait d’ailleurs sur son étage deux patients de 24 et 50 ans qui sont quadriplégiques après avoir fait un plongeon. 

« Quand on devient quadriplégique, c’est la vie des gens autour et la sienne qu’on vient de détruire, souligne le Dr Giguère. Il faut penser à soi et aux autres avant de plonger. »

Le plus récent incident s’est produit aux alentours de 18 h, dimanche, dans une piscine résidentielle située à Laval. 

Après avoir plongé, un homme se serait cogné la tête au fond de la piscine, selon les premières informations fournies par la police de Laval.

À leur arrivée, les secours ont effectué des manœuvres, en vain. Son décès a été constaté sur place.

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Le drame s’est vraisemblablement produit en présence de membres de sa famille. Une enquête est en cours afin d’éclaircir les circonstances du décès.

Récurrent et dangereux

Selon la Société de sauvetage, une dizaine d’événements de la sorte, impliquant des blessures ou la mort, se produiraient chaque année au Québec. La grande majorité des victimes sont des hommes.

« Ce sont des gens qui se retrouvent avec des traumatismes graves tels que la paraplégie ou même la quadriplégie. Ç’a eu lieu tant en eaux libres qu’en piscines résidentielles », indique le directeur général de la Société, Raynald Hawkins.

Règle générale, les baigneurs devraient s’assurer que la profondeur de l’enceinte représente le double de leur taille.

« J’en vois chaque année des jeunes téméraires qui font même des culbutes dans les airs pour plonger dans une piscine hors terre », dont la profondeur moyenne est d’un peu plus d’un mètre, indique M. Hawkins.

La mort ou la souffrance

Jean-François Giguère insiste : « Il faut plonger les pieds devant quand on est ivre ou qu’on ne sait pas quelle est la profondeur, c’est là qu’on va utiliser notre intelligence au lieu de notre témérité. »

Pour ceux qui survivent au choc que subit leur colonne vertébrale, une longue réadaptation peut les attendre, prévient le médecin. 

– Avec l’Agence QMI

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