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L'article provient de TVA Nouvelles
Affaires

Mark Carney va parler à Donald Trump «dans les prochains jours»

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Photo portrait de Raphaël Pirro

Raphaël Pirro

2025-03-27T17:47:41Z
2025-03-27T18:00:35Z
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Mark Carney va s'entretenir avec Donald Trump dans les prochains jours. À défaut de réagir immédiatement aux nouveaux tarifs sur l’industrie automobile, le chef libéral a convié les premiers ministres des provinces à une autre réunion demain pour coordonner la réponse canadienne. 

«Il y aura une conversation entre moi et le président dans les prochains jours. L’appel arrivera bientôt», a déclaré Mark Carney jeudi, au lendemain de la nouvelle salve tarifaire de Donald Trump sur l'industrie automobile annoncée jeudi.

C’est l’équipe de Donald Trump, dit M. Carney, qui a contacté le gouvernement canadien pour organiser cet appel.

Patience

Les tarifs de 25 % supplémentaires sur les importations de véhicules et de pièces de véhicules vers les États-Unis doivent entrer en vigueur le 2 avril, soit mercredi prochain, en pleine période électorale.

Ceux-ci auraient un effet dévastateur sur l’économie de l’Ontario, où se concentrent les grosses usines de ce secteur névralgique.

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Mark Carney préfère attendre le 2 avril pour voir ce qui sera réellement appliqué avant de dévoiler son jeu mais assure encore que «rien n’est exclu», même des tarifs sur les exportations d’énergie. «C’est une option», a-t-il dit.

«Ça vaut mieux pour le Canada de réagir après tout cela, avec de la transparence.»

La diversification des marchés d’exportation du Canada est l’une des clés d’avenir, reconnaissent l’ensemble des partis au fédéral.

Un lien brisé avec les États-Unis

Quoiqu’il advienne de nombreuses couches de tarifs au courant des prochaines années, les liens avec les États-Unis ne seront plus jamais les mêmes, a averti le premier ministre.

«Il est clair que les États-Unis ne sont plus un partenaire fiable. Il se peut qu’avec des négociations compréhensives [sic], on puisse rétablir un élément de confiance, mais il n’y aura pas de retour en arrière», a-t-il dit.

Le Canada, cependant, n’est pas sorti du bois. Le premier ministre s’attend à d’autres tarifs sur le bois d’œuvre, l’industrie pharmaceutique, l’acier et l’aluminium, entre autres.

«Je ne veux pas vous donner des attentes irréalistes. La route sera longue. Il n'y a pas de remède miracle. Il n'y a pas de solution magique.»

«C’est une erreur»

En conférence de presse en Colombie-Britannique, Pierre Poilievre a déploré «l’erreur» de Donald Trump de s’en prendre encore au Canada.

«Dans les prochaines quatre années, sous un nouveau gouvernement conservateur fort, le Canada aura complètement relancé son économie pour être indépendant des États-Unis», a-t-il dit.

«Si vous ne voulez pas de nos ressources ou de notre expertise, M. Trump, le reste du monde en voudra.»

Le chef du Bloc québécois a lancé un appel au gouvernement pour qu’il remette en place un programme de subventions salariales pour pallier les contrecoups du conflit commercial, un peu comme lors de la pandémie de Covid-19.

Retirer la TPS des véhicules assemblés ici

De passage dans la ville de Windsor où il a grandi, Jagmeet Singh a soumis une idée jamais entendue jusqu’ici : retirer les TPS (taxe sur les produits et services) sur l’achat ses véhicules construits ou assemblés au Canada.

Il a aussi proposé d’interdire la vente de modèles issus de compagnies qui délocalisent leurs entreprises en raison des tarifs de Donald Trump.

L’Ontario accueille des usines d’assemblage pour les entreprises General Motors, Stellantis, Ford, Honda et Toyota.

Parmi les modèles assemblés au Canada se trouvent les Toyota RAV4, les Honda CR-V, les Chevrolet Silverado, les Honda Civic ou encore les Dodge Charger.

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