Appel à un front commun des syndicats pour la vaccination obligatoire
TVA Nouvelles
Après que le ministre de la Santé, Christian Dubé, ait repoussé d’un mois la date butoir pour la vaccination obligatoire des employés de la santé, Régine Laurent appelle les syndicats, les ordres professionnels et les pdg des CISSS et des CIUSSS à faire front commun.
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«Qu’est-ce que les syndicats vont faire de ce report? Qu’est-ce qu’ils vont faire pendant ce mois comme plan d’action pour pousser la vaccination? (...) Le défi que je lance aux syndicats ce soir, c’est faites un front commun vaccination», lance Mme Laurent.
Elle estime que le message envoyé serait «très fort».
«Si le 15 novembre on n’est pas plus avancé, personne n’aura gagné. Tout le monde aura perdu. Alors il faut que tous les acteurs possibles avancent dans le même sens et envoie des messages très fort», dit Régine Laurent.
Elle invite également les ordres professionnels à rappeler à ses membres le code de déontologie auquel ils ont souscrit.
En exemple, Régine Laurent cite l’article 18 du code des infirmières et des infirmiers qui indique que ces professionnels doivent «exercer [leur] profession selon les normes de pratique et les principes scientifiques généralement reconnus».
«En ce moment, principes généralement reconnus, avec les milliards de personnes vaccinées à travers le monde, ça y répond», précise-t-elle.
Le même article stipule également qu’ils doivent «assurer la mise à jour et le développement de ses compétences professionnelles».
«Ça veut dire que pour garder ton permis d’exercice d’infirmière, tu as un certain nombre d’heures que tu dois faire annuellement pour garder tes compétences à jour. Et de quelle compétence on parle? On ne parle de faire du tricot, on parle de compétences scientifiques», explique Régine Laurent.
Par ailleurs, l’article 20 du code de déontologie indique que les infirmières doivent «subordonner son intérêt personnel à celui de son client».
«En clair, qu’est-ce que ça veut dire? Ça veut dire que moi quand je soigne, mes valeurs à moi ne comptent pas. Mes opinions à moi ne comptent pas. Je suis axée vers le patient», spécifie-t-elle.
En ce sens, elle incite les ordres professionnels à faire un front commun pour rappeler à leurs membres leurs responsabilités.