Une automobiliste conserve bien sa Kia 2017 grâce à un traitement antirouille annuel

Lorsque l’automne se pointe à l’horizon, une petite notification apparaît dans le calendrier de Mélanie Bergeron. Celle du traitement annuel d’antirouille de son véhicule. Un rendez-vous qu'elle ne rate jamais.

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«C’est presque une religion!» affirme la femme qui demeure à Rivière-du-Loup.

Depuis l’acquisition de son KIA Sportage 2017, M^me Bergeron a fait traiter son véhicule toutes les années sans exception.

«Je me fais un devoir de prendre soin de ma voiture, mentionne-t-elle. Outre le changement d’huile, la meilleure façon de le faire, c’est le traitement antirouille.

«Ça me permet de conserver ma carrosserie pratiquement comme neuve et je compte les réparations sur les doigts d’une seule main.»

Étant donné qu’elle fait son traitement lors d’une période moins achalandée, elle est en mesure d’obtenir un meilleur prix.

L’antirouille, c’est une histoire de famille pour elle.

«J’ai déjà hérité d'une vieille voiture de mes parents, souligne-t-elle. Elle avait toujours été soigneusement traitée à l'antirouille par mon père pendant des années.»

Hausse importante

Depuis la pandémie, les succursales d’Antirouille Métropolitain connaissent une hausse accrue de leur clientèle.

Cette année, la compagnie spécialisée estime qu’elle traitera plus de 230 000 véhicules dans ses installations. C’est une augmentation de 40% au cours des deux dernières années.

«Les gens sont plus conscients de l’entretien de leurs véhicules, indique Manuel Champoux, vice-président aux opérations. Étant donné qu’ils ont souvent payé plus cher que par le passé, ils ont le goût de garder leurs véhicules plus longtemps.»

De protéger son véhicule après quelques années d’utilisation est une erreur de plusieurs consommateurs, selon lui.

«C’est comme quand tu commences à manger mieux après avoir appris que tu as une maladie grave, mentionne M. Champoux. Il est trop tard. J’ai déjà vu de la rouille sur certains véhicules après une seule année d’usure.

«La rouille s’installe déjà dès le transport des véhicules. En faisant un traitement, on arrête la propagation et on peut le sauver à long terme.»

Gare à l’antirouille électronique

Outre les traitements à l’huile et à la graisse, on retrouve également l’antirouille électronique, qui est très contesté dans le domaine de l'automobile.

Pour quelques centaines de dollars, le garagiste installe un boîtier qui utiliserait l'électricité de la batterie pour isoler la carrosserie de l'extérieur. Ce système empêcherait cette dernière de rouiller. Toutefois, son efficacité est remise en doute par plusieurs spécialistes.

«Tant qu’à payer pour cela, tu es aussi bien de t’acheter des beignes et de la bière, ça va aller à la même place, précise M. Champoux. C’est une copie du système utilisé pour les bateaux, mais ce n'est pas compatible avec une automobile.

«Les consommateurs se font dire qu’ils ont une garantie antirouille à vie, mais ce n’est pas vrai.»

Un avis partagé par George Iny, de l’Association pour la protection des automobilistes (APA).

«Les concessionnaires vendent encore ce produit bidon qui n’est pas bon, analyse-t-il. C’est un produit qui n’est pas éprouvé.

«Ils les aiment bien parce que ça prend seulement quelques minutes pour l’installer et de plus, ils n’ont pas besoin d’un atelier et du personnel supplémentaire pour le faire.

«Les gens pensent qu’ils achètent une garantie contre la rouille, mais ce n’est pas le cas.»

L’antirouille 101

• Types: huile, graisse et électronique
• Fréquence: une fois par année
• Prix: tout dépend de la longueur du traitement et du véhicule, mais c’est entre 100 et 160$
• Endroits où le produit est placé: en dessous de l’auto, dans les bas de porte et à des endroits précis sous le capot