Anthony Beauvillier : «C’est fou quand tu y penses d’avoir joué avec ces deux grands joueurs la même saison»
Il a joué sur le trio de Sidney Crosby et maintenant il se retrouve sur celui d'Alex Ovechkin


Dave Lévesque
WASHINGTON D.C. | Anthony Beauvillier a dû se pincer souvent cette saison pour être sûr qu’il était bien réveillé.
Le Sorelois de 27 ans a amorcé la saison avec les Penguins de Pittsburgh où il a joué pendant un temps au sein du trio de Sidney Crosby. Puis à la date limite des transactions, il a été échangé aux Capitals de Washington et depuis trois rencontres, il joue sur le trio d’Alex Ovechkin.
«C’est fou quand tu y penses d’avoir joué avec ces deux grands joueurs dans la même saison. Pour moi, c’est un privilège d’être sur ce trio-là alors je vais tenter de saisir l’opportunité», a-t-il admis après l’entraînement matinal des Caps samedi.
Beauvillier se retrouve sur le premier trio parce que Aliaksei Protas est toujours sur la touche en raison d’une coupure au pied gauche subie au début du mois qui lui a fait rater les six derniers matchs du calendrier régulier.
Il n’a pas encore recommencé à patiner et l’entraîneur-chef, Spencer Carbery, n’a pas voulu s’avancer sur sa progression, pas plus qu’il a discuté de celle du gardien Logan Thompson qui s’est blessé au haut du corps le 2 avril dernier.
Tellement talentueux
Anthony Beauvillier partage la glace avec Ovechkin et Dylan Strome. On peut dire qu’il est choyé puisqu’il joue avec deux joueurs extrêmement talentueux.
«On a joué trois matchs ensemble, on a fait de bonnes choses. Ovi, avec son tir, il aime se placer, et Strome a tellement de patience avec la rondelle et c’est un bon joueur pour créer de l’espace.»
Et c’est comment de se retrouver sur le même trio que le joueur qui vient de battre le record de Wayne Gretzky pour le plus grand nombre de buts en saison régulière?
«Ovechkin a un certain élan dans son jeu, quand il a la rondelle, il veut attaquer et lancer, analyse Beauvillier. Mais quand il y a moins de jeu à faire, il a la patience de ralentir le jeu. C’est impressionnant de voir ces joueurs-là ne jamais paniquer avec la rondelle.»
Ça va mieux
L’atterrissage à Washington a été un peu difficile pour Beauvillier qui a récolté 5 points en 18 rencontres.
«Il a connu une belle séquence quand il est arrivé de Pittsburgh, on le déplaçait sur les trios, mentionne Spencer Carbery. Puis son jeu a baissé, il s’est blessé et depuis qu’on l’a placé avec Strome et Ovechkin, il joue très bien. Il a du rythme, il pourchasse la rondelle et même s’il n’est pas très costaud, il joue plus gros que son gabarit.»
Le principal intéressé sait que sa situation peut changer rapidement surtout quand Protas chaussera à nouveau ses patins.
«Toutes les présences sont importantes, que tu sois sur le premier ou le quatrième trio. Tu n’essaies pas de frapper un coup de circuit à chaque présence, tu essaies juste de frapper des simples.»
Des séries à la maison
Tous les hockeyeurs québécois vous le diront, c’est un peu réaliser un rêve que d’affronter le Canadien dans les séries éliminatoires, ne serait-ce que pour vivre l’ambiance du Centre Bell. Ce n’est pas différent pour Beauvillier.
«Ça va être vraiment cool, lance-t-il avec enthousiasme. J’étais près de Montréal quand j’étais plus jeune. Quand c’est les séries, la ville est hockey. Je ne sais pas si j’ai beaucoup d’amis qui vont prendre pour moi, mais ça va être une super belle série.»
Il doit être pas mal sollicité par son entourage pour avoir des billets lors des rencontres à Montréal, mais il assure que ça se gère plutôt bien.
«J’essaie de m’occuper de ma famille, mais tout le monde comprend qu’ils doivent s’occuper de leurs billets. C’est vraiment moins pire qu’on peut l’imaginer.»