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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Annulation de la taxe sur les géants de la tech: «Oui, le Canada a cédé trop vite», déplore Antoine Robitaille

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Agence QMI

2025-06-30T20:42:37Z
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Le premier ministre Mark Carney aurait plié l’échine «trop rapidement» face à la pression du gouvernement de Donald Trump, qui a annoncé spontanément vendredi mettre fin aux négociations avec le Canada, selon Antoine Robitaille.

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Dimanche, le premier ministre Carney est revenu sur sa décision d’imposer des taxes à hauteur de 3% sur les revenus générés au Canada par les géants du numérique (Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft).

«Oui, le Canada a cédé trop vite», a affirmé le chroniqueur Antoine Robitaille à la suite de la décision du Canada d’annuler sa taxe sur les services numériques.

Lundi, lors du segment «Ça fait débat» du TVA Nouvelles de midi, Antoine Robitaille a déploré cette décision du premier ministre Carney laissant le marché libre à ces entreprises américaines.

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«Ils viennent se faire du miel ici et finalement on n’en recueille rien», a-t-il lancé. «Marc Carney n’arrêtait pas de nous dire qu’il fallait jouer les coudes élevés. Il disait aussi qu’on est maître chez nous... Il semble que dans le numérique en tout cas, on ne l’est pas du tout».

Injuste pour les médias canadiens

M. Robitaille a également dénoncé l’injustice derrière l’annulation de ces taxes puisque les médias canadiens, eux, paient déjà des taxes.

«Ces grandes entreprises-là vont continuer de faire du profit alors que nos entreprises ici, qui sont un peu dans les mêmes domaines [...] paient des taxes [et] des impôts», a-t-il déploré.

Et l’apport de ces taxes demandées aux géants de la tech américain devait au départ servir, entre autres, à financer «correctement» les médias canadiens.

«Si on fait abstraction de cet argent-là, il faut quand même trouver des solutions pour [nous] assurer que nos médias ici, au Québec, au Canada, puissent survivre», a prévenu, de son côté, la panéliste Elsie Lefebvre.

L’ancienne députée péquiste a affirmé que les trous que causera cette annulation de taxe dans le budget seront assurément palpables. À la suite de l’adoption du projet de loi, le Bureau du directeur parlementaire du budget à Ottawa avait déjà chiffré le montant de ces sommes.

«Si on calcule [...] les 5 premières années du programme qui se terminent en 2028, c’était 7 milliards de dollars que le Canada devait récupérer de taxes là-dessus», a expliqué Mme Lefebvre.

Qui plus est, les deux panélistes ont dénoncé cette injustice envers les médias canadiens puisque le Royaume-Uni, de son côté, a été capable de conserver l’élément de taxation du numérique dans ses négociations avec les États-Unis.

Voyez l’analyse complète de nos panélistes dans la vidéo ci-dessus.

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