Année record pour certains traiteurs
Catherine Boucher | TVA Nouvelles
La période des fêtes a été fort achalandée chez l’ensemble des traiteurs et plusieurs prennent actuellement un congé bien mérité.
Après deux ans de pandémie, on peut dire que les affaires prennent du mieux. Bon nombre d’entre eux ont même enregistré des ventes record cette année.
Plusieurs ont dû mettre les bouchées doubles en 2022 pour répondre à la forte demande et ça a été payant. Les affaires ont été bonnes pour de nombreux services de traiteur.
«Depuis nos dix années d’ouverture, c’est notre meilleure année jusqu’à maintenant! Dès septembre, on était déjà complets pour tous les partys des fêtes pour les entreprises et les particuliers. Pour Noël, c’était déjà la même chose. Dès mi-octobre on était déjà complets dans notre capacité maximale au niveau des buffets», s’est réjouie la copropriétaire des Trois Chefs, Marie-Ève Gagnon.
«On a été obligé de refuser beaucoup parce qu’on était vraiment plein. On a même eu des semaines record à vie de Bouffement Bon. On travaillait pratiquement 7 sur 7. Dans la cuisine, c’était vraiment fou!», a renchéri Diane Simard, cuisinière chez Bouffement Bon.

Et les chiffres parlent d’eux-mêmes. Les Trois Chefs affirment avoir préparé des plats pour environ 1000 personnes pour environ 200 événements de novembre à décembre. Du côté de Bouffement Bon, près de 4000 plats ont été préparés lors du mois de décembre.
Pas le cas pour tous...
Pour d’autres, l’achalandage a été moins important que les deux dernières années. C’est le cas de Pearson Comptoir Gourmet, qui observe une diminution de son chiffre d’affaires de 10 à 15 %.
L’entreprise, en raison du manque de main-d’œuvre, a dû s’abstenir d’offrir son service de traiteur et se concentrer plutôt sur les boîtes-repas et les plats pour emporter.
«Le manque de main-d’œuvre est vraiment là. C’était un peu plus compliqué. Au lieu de faire une quinzaine de contrats et d’événements par jour. On en prenait peut-être la moitié parce qu’on a moins de personnel», a admis le copropriétaire des Trois Chefs, Frédéric Jobin.

L’inflation a aussi eu un impact sur le volume des commandes. Constat qui varie toutefois d’un endroit à l’autre.
«L’inflation, on dirait que chez nous ça n’a pas existé», s’est étonné M. Jobin.
Sa collègue poursuit en disant qu’au contraire, elle a l’impression que les gens veulent des choses plus hautes gamme qu’avant, moins traditionnelles.
«Après la pandémie le monde pouvait se réunir donc ils n’ont pas hésité à dépenser», a ajouté Mme Simard.
2023 promet
Le carnet de réservation pour Noël prochain commence déjà à se remplir auprès de certains services de traiteur.
«Il y a des gens qui ont comme été pris au dépourvu cette année et qui se sont dit que l’année prochaine, ils réservaient déjà leur place. Je pense que l’année 2023 va ressembler à l’année 2022 en termes de quantités», prédit Marie-Ève Gagnon.
Tout comme Bouffement Bon qui espère une année aussi profitable voir même meilleure que 2022.