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L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

«Est-ce que je vais me retrouver en prison?»: Anne Roumanoff ira faire rire les Américains en blaguant sur Trump

L’humoriste française est de passage pour trois spectacles au Québec cette semaine

Anne Roumanoff s'est fait plutôt rare au Québec dans les dernières années.
Anne Roumanoff s'est fait plutôt rare au Québec dans les dernières années. Photo fournie par Pascalito
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Photo portrait de Raphaël Gendron-Martin

Raphaël Gendron-Martin

2025-04-01T23:00:00Z
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En plus de venir nous voir au Québec cette semaine, Anne Roumanoff ira jouer aux États-Unis dans un mois. Le Journal s’est entretenu avec la comique de 59 ans sur comment faire des blagues sur Trump pour les Américains, sur sa fille qui habille Lady Gaga et sur la série qu’elle a déjà tournée avec Martin Matte.

Quand on regarde le calendrier d’Anne Roumanoff pour les prochains mois, on remarque trois spectacles au Québec cette semaine (Québec, Montréal et Sherbrooke), mais aussi des passages à Houston (29-30 avril) et Seattle (3 mai).

En entrevue avec Le Journal, l’humoriste reconnaît avoir reçu les propositions de spectacles en sol américain avant tout ce qui se passe actuellement avec Trump. Ayant beaucoup d’admirateurs français qui vivent aux États-Unis, elle est déjà allée jouer à Miami, il y a deux ans, mais aussi à New York, San Francisco et Los Angeles.

«Je ne suis pas dans le mépris»

Mais elle admet que la situation tendue est fort différente aujourd’hui. Dans son spectacle, Anne Roumanoff envoie quelques blagues sur Trump et elle s’est demandé récemment si elle allait les faire aux États-Unis.

«Est-ce que je vais me retrouver en prison? Haha! Je ne sais pas. Mais je ne suis pas dans le mépris, peut-être dans le jugement de valeur, mais pas tant que ça. [...] J’ai aussi dit des choses sur Poutine, mais je n’avais pas prévu aller en Russie dans les mois qui viennent [rires].»

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«Est-ce que je pourrais faire des blagues en me demandant si j’ai le droit de dire des choses contre Trump? réfléchit-elle à haute voix. Je vais voir.»

Un numéro sur le wokisme

Avant cette visite en territoire américain, Anne Roumanoff reviendra au Québec cette semaine. Mis à part un petit passage à Québec en 2022, l’humoriste n’est pas venue nous voir depuis presque dix ans. «Je suis contente de revenir. Ça me fait plaisir. J’aime bien le public québécois!»

Dans L’expérience de la vie, l’humoriste fait un numéro sur le wokisme dont elle est bien fière. «Je ne voulais pas que ce soit un sketch anti-woke, dit-elle. Je voulais qu’on comprenne les points de vue différents. Je l’ai fait valider par ma fille de 22 ans [Marie] qui est woke!»

Son autre fille, Alice, connaît quant à elle une brillante carrière dans le milieu de la mode, ayant confectionné des vêtements pour plusieurs grandes stars internationales. «La marque de mode qu’elle a créée [Vaillant] marche très bien, dit la maman avec fierté. Il y a eu Lady Gaga, Rihanna, Kylie Jenner et Dua Lipa qui en ont porté.»

Elle rêve de son premier film

Approchant les 40 ans de carrière, Anne Roumanoff mentionne avoir encore plus de plaisir à monter sur scène aujourd’hui. «Quand je suis de mauvaise humeur, j’arrive sur scène et il y a un truc qui se passe qui m’échappe. Je me sens mieux après le spectacle qu’avant.»

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Son prochain rêve professionnel? Tourner enfin son premier long métrage, qu’elle a commencé à écrire en 2016, où elle portera les chapeaux de réalisatrice et de rôle principal. Devant s’appeler Qu’est-ce qu’on va faire de toi, maman? le film a changé de titre pour Libérée divorcée, mentionne-t-elle.

«J’espère le tourner bientôt, cet été ou à l’automne. Je suis très contente parce que c’est un projet que je porte depuis assez longtemps et une histoire que j’ai envie de raconter.» Le film suivra une femme de 55 ans qui divorce et qui a deux filles adolescentes.

Une série avec Martin Matte

Parlant de jeu, on se permet une petite question à l’humoriste sur la série C’est la crise, qu’elle avait tournée avec Martin Matte il y a une douzaine d’années. Les épisodes sont maintenant tous disponibles sur YouTube. Quels souvenirs en garde-t-elle?

«Je l’ai revue [dans les dernières années] et je trouvais que ça tenait bien la route encore, dit-elle. C’était une des premières séries un peu modernes. Il y a beaucoup d’acteurs, comme Claudia Tagbo, Kev Adams et Bérengère Krief, qui jouent là-dedans et qui ont explosé après. [...] On n’avait pas pu vendre la série au Québec parce que Martin [Matte] travaillait sur sa série [Les beaux malaises].»

Voici le premier épisode de C’est la crise:

Anne Roumanoff sera en spectacle à Québec (Grand Théâtre, jeudi), Montréal (Le National, vendredi) et Sherbrooke (Théâtre Granada, dimanche). Pour les infos: anneroumanoff.com. 

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