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L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

Dominique Anglade sûre d’être première ministre en octobre

La cheffe libérale complète la transformation de sa formation politique

Photo d’archives, Didier Debusschère
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Photo portrait de Nicolas Lachance

Nicolas Lachance

2022-01-06T05:00:00Z
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Pour Dominique Anglade, l’échec n’existe pas. Elle est convaincue qu’elle remportera la prochaine élection générale malgré les sondages dévastateurs qui confirment la fracture du Parti libéral avec l’électorat francophone.

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À quelques mois du scrutin d’octobre, la cheffe du Parti libéral du Québec estime avoir opéré avec succès un grand virage de sa formation. 

« Moi, je vais gagner 2022 », a déclaré Dominique Anglade, assurant qu’elle est à la tête du PLQ pour y rester et qu’elle n’aura pas à réfléchir à son avenir politique.  

Ses nouvelles politiques sociales, économiques et environnementales vont convaincre les francophones de voter à nouveau pour le PLQ, ce qui lui fera gagner les prochaines élections, plaide-t-elle. 

« Je suis venue comme cheffe de ma formation politique ultimement pour être première ministre. » 

Or, selon le plus récent sondage Léger, son parti est encore loin du pouvoir avec une récolte de 20 % des intentions de vote. Chez les francophones, elle n’a plus que 9 % de la préférence des électeurs. Des résultats « catastrophiques », avait noté Jean-Marc Léger. 

« Pour moi, c’est la photo d’aujourd’hui, pas celle du 3 octobre 2022 », a relativisé la cheffe dans une entrevue bilan.  

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Son virage écologique et progressiste était nécessaire, dit-elle, malgré les nombreuses critiques de fidèles libéraux. 

« Je sais ce que ça veut dire, opérer une transformation. Ça veut dire qu’il y a des gens qui ne seront pas contents et des gens qui vont trouver ça difficile », admet-elle.   

  • Écoutez La Rencontre Proulx - Martineau au micro de Richard Martineau sur QUB radio :

L’héritage Charest  

Elle sait que l’héritage de Jean Charest et les années d’austérité libérales collent également à la peau de sa formation.  

Malgré les enquêtes sur la corruption et les allégations de magouillage qui ont plombé sa formation, Dominique Anglade dit ne « pas avoir honte ».  

Elle plaide que « chaque gouvernement amène sa couleur », mais ajoute que chaque jour qui passe, elle transforme l’image du Parti libéral.  

« C’est évident que c’est un défi qui est énorme. C’est un poids qui est lourd », a affirmé la cheffe qui compte devenir la première femme libérale à diriger le Québec.  

En 2012, alors que Jean Charest était à la tête de sa formation, elle avait d’ailleurs choisi de se présenter aux côtés de François Legault.  

« Oui, j’avais choisi la CAQ. Parce que c’était un parti qui était complètement nouveau. C’était quelque chose qui nous sortait complètement des sentiers battus et moi, j’aime ça, sortir des sentiers battus », lance-t-elle.  

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Sensibilité  

Elle ne s’est cependant pas reconnue au sein de cette formation politique. Elle dit aussi ne plus y avoir d’amis. 

« Les valeurs n’étaient pas du tout alignées sur les miennes. » 

Selon elle, la CAQ divise, avec, à sa tête, un François Legault « paternaliste ». 

« Le Parti libéral est un parti inclusif et progressiste », décrit-elle.  

Dominique Anglade s’attend d’ailleurs à recevoir « des commentaires d’une autre époque », que ça fait « partie de la game ».

Ce qu’elle a dit...  

sur Marie Montpetit (la députée accusée de harcèlement à qui elle n’a pas reparlé depuis)

« C’est le rôle d’un président de caucus. Et ça l’a toujours été, comme ça, dans notre parti [...] Tu dois prendre une décision en fonction de ce que tu crois être juste. »

sur sa famille

« J’ai un défi qui est triple, j’ai mon rôle de cheffe de l’Opposition, mon rôle de cheffe de parti et le rôle de maman. J’ai trois enfants [...] Ma famille, c’est mon ancre. C’est là que je vais aller me ressourcer. C’est le fondamental. Est-ce que c’est facile au quotidien ? Non [...] Est-ce qu’il y a un sentiment de culpabilité qui m’habite parfois ? Oui. »

sur le peu d’appuis des anciens députés  

« Le parti se transforme, et ce n’est pas un parti de belles-mères qui vont commenter. Ils veulent aussi laisser le parti évoluer. Je le perçois beaucoup de cette manière-là. Je parle avec beaucoup d’anciens. Cela étant, c’est sain pour une formation politique de se renouveler. »

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