Ex-nazi applaudi aux Communes: l’Assemblée nationale se dissocie du Parlement du Canada
Gabriel Côté
L’Assemblée nationale s’est dissociée de l’ovation d’un ancien soldat nazi à la Chambre des communes.
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Les parlementaires ont adopté à l’unanimité une motion du Parti Québécois les pressant de se dissocier « du Parlement du Canada, qui a récemment ovationné un ancien combattant nazi de la Schutzstaffel (SS) », et de réaffirmer « sa solidarité envers le peuple juif et envers les victimes de l’Holocauste ».
La controverse entourant cette ovation a fait le tour du monde dans les derniers jours, depuis cet important faux pas qui a jeté de l’ombre sur la visite du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, vendredi dernier, à Ottawa. Le président de la Chambre des communes, Anthony Rota, y a même laissé son poste, car c’est lui qui avait invité le vétéran ukrainien, Yaroslav Hunka.
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M. Hunka a été très bien reçu par les députés fédéraux, qui lui ont offert des applaudissements sincères, n’ayant visiblement pas compris qu’il avait combattu aux côtés des nazis pendant la Seconde Guerre mondiale.
En conférence de presse mardi matin, le chef péquiste, Paul St-Pierre Plamondon, a parlé d’un événement « indéfendable » et « inexplicable », qualifiant même l’ovation « d’embarras international ».

« Je pense que c’est important que le Québec inscrive au procès-verbal à l’échelle internationale que le Québec se dissocie de ces événements, que nous n’avons rien à voir avec cette bourde historique et honteuse », a-t-il déclaré.
À son entrée au Salon bleu, la présidente de l’Assemblée nationale, Nathalie Roy, a dit souhaiter que ce genre de situation ne se produise pas au parlement à Québec, en assurant que « des vérifications sont faites lorsque ce sont des invités dans les tribunes de la présidence ».
La ministre des Relations internationales, Martine Biron, a quant à elle dit ne pas être « très impressionnée » par ce qui s’est passé à la Chambre des communes, en ajoutant qu’elle ne pense pas que l’événement affectera l’image du Québec à l’international.