Ancien divertisseur de taureaux, Dominic Roy partage sa passion pour les chevaux avec son amoureuse connue
Marie-Claude Doyle
Divertisseur de taureaux, métier encore méconnu du public, a été le quotidien de Dominic Roy pendant une vingtaine d’années. N’eût été le conjoint de sa tante qui avait des chevaux, passion qu’il partage aujourd’hui avec son amoureuse, la boxeuse Kim Clavel, ce mécanicien et technicien en remorque de transport cryogénique et CO2 ne serait peut-être pas entré dans le monde du rodéo.
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Rien ne prédestinait Dominic Roy, un petit gars natif de Ville-Émard, à devenir un jour bullfighter (divertisseur de taureaux). «J’avais une tante qui avait un chum qui possédait des chevaux de trait. J’ai commencé à travailler pour lui et à faire de l’équitation dans un ranch de Lanaudière», dit-il. À ce moment-là, il devait avoir 15 ans. «Les samedis soirs, il y avait des rodéos amateurs à Mascouche. J’ai commencé à aller là avec les autres personnes du ranch. C’est comme ça que j’ai découvert le rodéo et que j’ai voulu essayer ça.» Il avait 17 ans quand il a commencé comme monteur de taureaux sauvages. «J’embarquais sur les taureaux pour faire les 8 secondes réglementaires. Et je voyais ceux qui faisaient le métier de bullfighter, qui étaient comme des gardes du corps qui sont là pour protéger les compétiteurs.» Fasciné par ce que les divertisseurs de taureaux faisaient, il a eu envie de s’essayer à son tour. C’est ainsi qu'il a fait le saut dans le monde du rodéo. «Au début, ma mère était très nerveuse. Mes parents ne venaient pas voir mes compétitions et les rodéos parce que c’est quelque chose qui peut être extrêmement dangereux. Avec le temps, ils se sont habitués. Quand ton enfant a une passion, c’est dur de l’empêcher de s'y consacrer, même s’il y a un niveau de danger qui vient avec», raconte celui dont le frère, de deux ans son aîné, travaille dans le domaine du transport.
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La semaine, Dominic Roy est mécanicien et technicien en remorque de transport cryogénique et CO2, c’est-à-dire des remorques qui transportent des matières dangereuses, comme de l’azote et de l’oxygène liquide. Mais les fins de semaine, pendant 25 ans, il s’est promené au Canada et aux États-Unis pour parcourir les rodéos en tant que divertisseur de taureaux. Il a d’ailleurs formé des personnes pour assurer la relève dans le milieu. «Quelques-uns sont sur les circuits, mais il n’y en a pas beaucoup. Ce n’est pas tout le monde qui veut se lancer dans ce métier-là.» Il faut dire que c’est un métier risqué, à cause des blessures. Il en a eu plusieurs durant sa carrière, dont une déchirure des ligaments croisés. «Quand on est divertisseur de taureaux, on a besoin de nos genoux. On court autour des taureaux. Heureusement, j’ai eu de bons physios et de bons médecins. Après ma déchirure de ligaments, je suis revenu à 100%, mais ç’a été ma blessure la plus challengeante.» C’est l’une des raisons pour lesquelles un divertisseur de taureaux décide un jour de prendre sa retraite; il veut préserver son état physique, mais aussi son état mental. «C’est un métier où on a la responsabilité de protéger les cowboys qui embarquent sur les taureaux. On est des gardes du corps. On essaie de contrôler la force et les sautes d’humeur de l’animal avec toutes nos techniques et notre expérience, mais des fois, il arrive qu’on n’ait pas le choix de prendre un coup à la place du cowboy. Au Québec, je suis un de ceux qui sont allés le plus loin. Je suis rendu à 44 ans. J’ai arrêté pour laisser la place aux plus jeunes. J’ai fait ça intensément jusqu’à 42 ans. Habituellement, dans le monde du rodéo, les gens arrêtent autour de 35 ans.» Fier de sa carrière de 25 ans, il dit avoir atteint ses buts. «J’ai fait les plus grosses finales dans ce domaine au Québec. J’ai fait des finales dans l’Ouest canadien. J’ai travaillé pendant 20 ans au Festival Western de St-Tite comme bullfighter.» Maintenant, il est engagé comme juge dans des compétitions de rodéo.
Une passion qu'il partage avec sa blonde
Établi depuis cinq ans à Saint-Cuthbert, il a deux chevaux chez lui pour faire de l’équitation, une passion qu’il partage avec son amoureuse, la boxeuse Kim Clavel, avec qui il est en couple depuis un peu plus d’un an. «On s’est rencontrés par l’entremise d’amis communs. On est tous les deux des passionnés, chacun dans nos sports. On avait beaucoup de points en commun dans nos cheminements de carrière.» En ce moment, Kim a son appartement à Montréal, près de l’endroit où elle s’entraîne, mais elle compte emménager chez Dominic cet automne.
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