Amqui: des jours difficiles à venir pour la communauté


Catherine Bouchard
Près de 24 heures après les événements tragiques survenus lundi à Amqui, la communauté de la petite municipalité du Bas-St-Laurent peine à réaliser l’ampleur de la tragédie.
• À lire aussi: [EN DIRECT] Folie meurtrière à Amqui: voici tous les derniers développements
• À lire aussi: «Criss de pourri!»: le suspect Steeve Gagnon hué à son arrivée au palais de justice d'Amqui
• À lire aussi: Folie meurtrière à Amqui: Steeve Gagnon formellement accusé de conduite dangereuse causant la mort
Les prochains jours seront difficiles pour les citoyens, particulièrement ceux touchés de près ou de loin par cette terrible tragédie.
Le deuil et le processus de guérison commenceront notamment avec une grande messe ce vendredi à 19 h à l’église d’Amqui.
La communauté est invitée à se recueillir pour le repos des âmes décédées et pour le prompt rétablissement des personnes blessées.
« La célébration c’est pour demander aussi tout le réconfort pour les personnes qui sont touchées. C’est toute une ville qui est secouée. C’est triste et choquant [...] » affirme le prêtre Kindé Cosme Arouko.
Pour le reste de la semaine, les cloches vont sonner symboliquement chaque jour à 15h05, heure à laquelle le présumé meurtrier a frappé.
Jeanne-D ’Arc Voyer, présidente du conseil de la Fabrique D’Amqui, invite les gens à rendre hommage aux victimes en allant déposer des fleurs ou des peluches sur le perron de l’église. Elle qui connaît beaucoup de monde dans la communauté était dévastée.
«C’est une communauté qui se serre les coudes. C’est ça qui est important. [...] Moi ma porte est toujours ouverte et le presbytère c’est pareil », mentionne la dame qui connaissait les deux victimes.
Des élus aussi sous le choc
Présente sur les lieux de l’accident dans le cadre d’un point de presse mardi, la mairesse d’Amqui, Sylvie Blanchette, a souligné que les citoyens ont vécu quelque chose «qu’on n’est pas habitués de vivre dans une communauté de 6200 habitants».
Elle a rappelé la présence et l’importance de la cellule de crise, pour ceux qui en ressentiraient le besoin.
«On le sait que ce n’est pas sur le moment même qu’on ressent le besoin, on est encore sur l’adrénaline. Mais il y aura un demain, un après-demain [...] n’hésitez pas à aller chercher de l’aide», a insisté la mairesse.
Le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, était également présent à Amqui, aux côtés de la mairesse, adressant ses condoléances aux familles éprouvées.
«On est plus qu’attristé, tout le Québec est derrière Amqui», a-t-il mentionné.
Pour sa part, le député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, a admis vivre les moments les plus difficiles de sa carrière.
«Ça fait un peu plus de 10 ans que je suis député de la vallée de la Matapédia et ce sont certainement les jours les plus difficiles que je vis dans mes fonctions. C’est un drame épouvantable», a-t-il laissé tomber.
Depuis son arrivée sur les lieux du drame, il constate une «communauté qui pleure et cherche à comprendre».
«C’est une douleur qui va être là pour longtemps, mais on va essayer de l’atténuer du mieux qu’on peut», promet le député.
- Avec la collaboration de Louis Deschênes et TVA Nouvelles
Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire?
Vous avez un scoop qui pourrait intéresser nos lecteurs?
Écrivez-nous à l'adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.