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L'article provient de Le Journal de Québec
Sports

50 ans des Nordiques: amis pour la vie

Chaleureuses retrouvailles pour les anciens Nordiques et joueurs de l’AMH

Richard Brodeur et Jacques Lemelin (à gauche et au centre) ont posé, avec un chandail des Nordiques en main, aux côtés d’André Lacroix, meilleur pointeur de l’histoire de l’AMH, lors du 5 à 7 célébrant les 50 ans du « circuit maudit », hier au Château Frontenac de Québec.
Richard Brodeur et Jacques Lemelin (à gauche et au centre) ont posé, avec un chandail des Nordiques en main, aux côtés d’André Lacroix, meilleur pointeur de l’histoire de l’AMH, lors du 5 à 7 célébrant les 50 ans du « circuit maudit », hier au Château Frontenac de Québec. Photo Agence QMI, Marcel Tremblay
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Photo portrait de Stéphane Cadorette

Stéphane Cadorette

2022-10-01T04:00:00Z
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Un 50e anniversaire, ça se fête en grand! C’est le cas pour les Nordiques et autres anciens joueurs de l’AMH, qui ont renoué contact avec émotion hier soir, à Québec. «Une carrière de joueur, c’est court, mais les amis restent pour la vie», a souligné avec justesse l’ancien capitaine Marc Tardif.

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Tout au long du week-end, environ 80 joueurs qui sont passés par l’Association mondiale de hockey (AMH), de sa création en 1972 jusqu’à sa fusion avec la LNH en 1979, convergent vers le Château Frontenac pour faire revivre des souvenirs en buvant un verre ou deux. 

Jean-Claude Garneau et Phil Pritchard avec la coupe Avco, qui était remise au club champion de l’AMH.
Jean-Claude Garneau et Phil Pritchard avec la coupe Avco, qui était remise au club champion de l’AMH. Photo Agence QMI, Marcel Tremblay

Il suffisait de voir les nombreux anciens se faire l’accolade, rire aux éclats, trinquer ou carburer aux anecdotes pour réaliser à quel point les années ont filé et qu’ils étaient comblés de rattraper le temps perdu.

«C’est renversant de voir tout ce monde-là. Plus jeune, je voyais des gens organiser des retrouvailles et je ne comprenais pas. Je me disais que ça ne m’arriverait jamais de participer à ça. Finalement, on se revoit et dès les premières minutes, c’est incroyable», s’est exclamé Tardif.

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De la visite de partout

Pour celui qui réside à Québec depuis la fin de sa brillante carrière avec les Nordiques, la route était courte. 

Pour plusieurs autres, venus des quatre coins de l’Amérique du Nord, c’était une occasion unique à ne pas manquer.

Alain Côté et Michel Dubois semblaient ravis de se retrouver.
Alain Côté et Michel Dubois semblaient ravis de se retrouver. Photo Agence QMI, Marcel Tremblay

«Il faisait 91 [32 degrés Celsius] quand je suis parti de San Diego. Je gèle depuis que je suis arrivé!» a badiné Michel Rouleau, qui habite en Californie depuis son séjour avec les Mariners de San Diego, après ses trois premières saisons avec les Nordiques.

Originaire de l’Outaouais, Rouleau avait été impliqué dans l’un des échanges marquants de l’histoire de l’équipe, quand il a été envoyé au Michigan en compagnie de Pierre Guité et Alain Caron, contre Marc Tardif.

«Personne n’a jamais réalisé à quel point j’étais un bon joueur pour être échangé contre Tardif. Je suis venu ici pour mettre les choses au clair», s’est-il amusé.

L’ex-gardien Richard Brodeur en est un autre qui a fait le plein de miles aériens, lui qui est débarqué de Vancouver pour célébrer avec ses anciens complices.

Vous êtes qui, vous?

«C’est tellement spécial de revoir de chums que je n’ai pas vus depuis 40 ou 45 ans ! On était des rebelles dans le temps en faisant le saut dans l’AMH. On se raconte des histoires depuis tantôt et il y en a plein d’autres qui nous reviennent», a-t-il souri.

Si plusieurs se replaçaient dès le premier regard, d’autres avaient besoin de se faire rafraîchir la mémoire, comme lorsque l’on croise un vieil ami du primaire à l’épicerie.

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Le président d’honneur du week-end et auteur du premier but de l’histoire des Nordiques, François Lacombe.
Le président d’honneur du week-end et auteur du premier but de l’histoire des Nordiques, François Lacombe. Photo Agence QMI, Marcel Tremblay

C’était le cas pour André Lacroix, le plus grand marqueur de l’histoire de l’AMH, qui vit à Cleveland.

«Il y a des gens ici que je n’ai pas vus depuis 40 ans, parce que je vis aux États-Unis. Tout le monde vieillit. À l’époque, certains avaient des moustaches et maintenant, ils n’en ont plus ! Certains ont les cheveux gris, d’autres n’en ont plus.»

«Quand je me présente, je leur dis que je suis André Lacroix et j’attends qu’ils se présentent. Parce que ça fait tellement longtemps!» a-t-il lancé.

Le gardien Jacques Lemelin, qui était de la première édition des Nordiques, en 1972, n’a pas mis de temps à constater que malgré tout le plaisir à retrouver d’anciens coéquipiers, le temps a fait son œuvre.

«Je regardais la photo d’équipe de la première année et il y a au moins 10 personnes dessus qui sont décédées. Le temps a passé...», a-t-il dit.

Aujourd’hui, plusieurs conférences sont prévues, notamment sur la fondation du circuit et sur la conquête de la Coupe Avco par les Nordiques, en 1977. 

De la visite de Bobby Hull 

Le point culminant sera sans doute la présence de l’ancien attaquant vedette Bobby Hull, qui avait quitté les Blackhawks de Chicago afin de se joindre aux Jets de Winnipeg. 

Il est vite devenu la plus grosse prise de l’AMH et il sera accompagné de ses compagnons suédois de la «Hot Line», Ulf Nilsson et Anders Hedberg.

«Il faut le faire, rassembler tout ce monde ! Les gars viennent de partout. On a tellement de choses à se raconter», s’est réjoui l’ancien défenseur François Lacombe, qui agit comme président d’honneur de l’événement organisé par la Société d’histoire du sport de la Capitale nationale.

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