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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Amira Elghawaby: plus de 200 personnes réclament son départ

Photo d'archives, Agence QMI
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Agence QMI

2023-02-07T14:36:59Z
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Plus de 200 personnes ont transmis une lettre au premier ministre du Canada, Justin Trudeau, dans laquelle ils réclament le départ d’Amira Elghawaby et l’abolition de son poste. 

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Cette lettre ouverte regroupe un grand nombre de signataires de traditions ou de confession musulmanes au Canada, dont la présidente du Rassemblement pour la laïcité (RPL), Nadia El-Mabrouk, ainsi que la militante Ensaf Haidar, la comédienne Nabila Ben Youssef, ou encore la militante pour la laïcité Leila Bensalem et le co-porte-parole du Parti Québécois en matière de diversité, métropole et transports, Fogaing Stephan.

De nombreux professeurs, historiens, philosophes et avocates font aussi partie des signataires.

  • Écoutez l'entrevue avec Mandana Javan, Québécoise d’origine iranienne à l’émission de Richard Martineau via QUB radio :

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Ils estiment qu’Amira Elghawaby, après avoir écrit que les Québécois «semblaient influencés par un sentiment antimusulman» dans une chronique en 2019, «n’a tout simplement pas l’autorité morale pour occuper un tel poste».

«S’il s’agit de bâtir des ponts et de poursuivre un dialogue constructif, encore faut-il pouvoir inspirer confiance. Or, ses excuses tardives et sous haute pression politique semblent plus contraintes que spontanées», peut-on notamment lire dans la lettre.

Selon eux, le poste même de représentante spéciale chargée de la lutte contre l'islamophobie n’a pas lieu d’exister, car il n’est «porteur d’aucun dialogue constructif» et son libellé est «très discutable».

«Si le poste pour la lutte contre l’antisémitisme ne cible que le racisme, l’islamophobie est, quant à lui, un terme davantage militant, galvaudé, aux contours flous, qui confond dans son usage le respect de la personne musulmane avec le respect absolu des préceptes de l’islam. C’est le concept que tentent de faire accepter les régimes et les activistes islamistes les plus fondamentalistes à travers le monde pour faire passer toute "offense" à la religion musulmane pour un crime. C’est ce qui a valu à l’écrivain Salman Rushdie la fatwa émise par le régime iranien qui ordonne à tout musulman, où qu’il soit, de le tuer, et qui a été mise récemment à exécution. C’est ce qui a valu également aux dessinateurs de Charlie Hebdo d’avoir été assassinés.»

Les auteurs de la lettre pensent également que cette nomination risque d’aggraver les tensions et de générer de la suspicion et de la colère envers les musulmans.

Rappelons que le gouvernement Trudeau a nommé, le 26 janvier dernier, Mme Elghawaby au poste de représentante spéciale chargée de la lutte contre l'islamophobie.

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