Amir Khadir radié 6 mois: «Je leur demande de ne pas perdre espoir!» lance le docteur aux victimes de la maladie de Lyme

Samuel Roberge
Le docteur Amir Khadir demande à ses patients atteints de la maladie de Lyme de ne pas «perdre espoir» après avoir été radié de ses fonctions pour une période de six mois par le Collège des médecins du Québec, mercredi.
«Je leur demande de ne pas perdre espoir. On va effectuer notre travail. On va mettre les choses dans le bon ordre, prioriser le travail qu'il faut faire auprès des décideurs publics pour qu'ils prennent leurs responsabilités. On ne peut pas laisser les patients, les abandonner à leur sort», a déclaré le microbiologiste-infectiologue en entrevue au micro d’Isabelle Maréchal, à QUB radio et télé, diffusée simultanément sur les ondes du 99,5 FM Montréal, mercredi.
Le médecin de l’hôpital Pierre-Le Gardeur, à Terrebonne, a plaidé coupable à 12 chefs d’accusation liés à des traitements controversés pour la maladie de Lyme.
On lui reproche d’avoir prescrit des traitements antibiotiques de longue durée à près de 150 de ses patients.
Bien qu’il reconnaisse qu’il peut y avoir un effet placebo chez les personnes atteintes de la maladie de Lyme ayant reçu ce type de traitement, le Dr Khadir dénonce le fait que le système de santé ne peut pas rester les bras croisés et «s’en laver les mains» en disant: «Je ne sais pas donc je ne fais rien».
«Comme cliniciens, on doit d'abord partir de la réalité des patients, c'est-à-dire ne pas les discréditer, ne pas les gaslighter, a ajouté le docteur. On doit partir de leur expérience, essayer de voir si ça cadre avec notre cadre conceptuel. Si notre cadre conceptuel ne convient pas, on ne le renie pas en bloc, mais on essaye d'autres choses, surtout lorsqu'il n'y a rien d'autre, que les patients ont épuisé toutes les ressources, sont désespérés, sont malades, sont en train de perdre leur vie, sont en train de se ruiner.»
D’ailleurs, l’ancien porte-parole de Québec solidaire affirme que des centaines de médecins aux États-Unis prescrivent ce traitement et qu’entre 50 et 65 % de leurs patients améliorent leur condition ou se guérissent.
«On doit se poser des questions», a plaidé le Dr Khadir.
Voyez l'intégralité de l'entrevue du Dr Amir Khadir dans les extraits sonores et la vidéo ci-haut