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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Ambassade à Kyïv: Joly propose un comité pour étudier la sécurité des employés locaux

Photo d'archives, Agence QMI
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Raphaël Pirro

2022-08-05T21:53:58Z
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La ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly se dit prête à «collaborer» à un comité qui étudierait la stratégie employée par Ottawa pour protéger son personnel diplomatique et local à l’ambassade de Kyïv dans les semaines précédant l’invasion par la Russie.

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Un reportage du Globe & Mail publié plus tôt cette semaine citant trois diplomates indiquait des dirigeants canadiens de l’ambassade avaient reçus comme indication de ne pas parler des menaces potentielles qui guettaient les employés ukrainiens.

Ces derniers auraient pu figurer sur des listes de cibles potentielles compilées par la Russie, selon ces diplomates, qui ont parlé sous le couvert de l’anonymat.

«Je n’ai jamais eu cette liste-là. Mon ministère n’a jamais eu cette liste-là», a fait savoir la ministre en entrevue.

Pour faire la lumière sur la manière dont son ministère a géré la situation sur le terrain, elle propose à ses collègues des autres partis d’étudier le tout dans un comité.

Or comme il s’agit d’information sensible relevant des services de renseignement, «la meilleure façon d’étudier» la question serait un comité à huis clos et inaccessible au public.

«Moi je veux collaborer. Je suis prête à donner toute l’information que j’avais, mais en même temps, je pense que tout ce que le gouvernement a fait en lien avec la guerre en Ukraine pour protéger les diplomates canadiens et notre personnel engagé localement en Ukraine a été plus que ce que normalement le devoir de prudence nous demandait.»

La ministre a soutenu qu’elle est «restée en contact» avec les employés sur place avant et depuis l’invasion, qu’aucun salaire ni bénéfice ne fut coupé et qu’Ottawa leur avait offert de s’établir au Canada. «Certains sont venus, d’autres ont dit non», a-t-elle dit.

«Essentiellement, notre objectif c’était d’aller au-delà de notre devoir purement légal parce que pour moi c’est une obligation morale. C’est pour ça que je suis très à l’aise de parler de cette question-là [...]», a ajouté Mme Joly.

Le Globe révélait qu’une levée de fond avait été lancée par des employés canadiens de l’ambassade pour aider leurs collègues ukrainiens après l’invasion du 24 février. L’exercice aurait permis de recueillir près de 90 000 $.

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