Amazon, STM et Renaud-Bray: voici les pires employeurs du Québec en 2025, selon la CSN
Agence QMI
Grèves intermittentes, refus de négocier et multiples mises à pied: de nombreux employeurs se sont illustrés, aux yeux de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), comme les pires du Québec en 2025.
En tête de liste se trouve la multinationale Amazon, qui, en représailles à la syndicalisation d’un premier centre de distribution au Canada, a mis la clé dans la porte de tous ses entrepôts au Québec, en janvier dernier.

«Jour après jour, les audiences du procès nous apprennent comment Amazon [...] a réorganisé l’ensemble de ses opérations au Québec afin d’annihiler toute présence syndicale», a déclaré la présidente de la CSN, Caroline Senneville, par voie de communiqué, lundi.
Quelque 4500 travailleurs avaient perdu leur emploi à la suite de ce «geste totalement condamnable».
Entreprises d’ici
Deux entreprises québécoises se partagent les deuxième et troisième places du palmarès publié par l’organisation syndicale.
À peine six mois après avoir fait l’acquisition des usines de LaSalle et Longueuil, Béton Provincial, une entreprise spécialisée dans la fabrication de produits de béton, a mis ses 50 employés en lock-out le 5 décembre 2024.
Toujours à la rue, ses travailleurs refusent notamment le gel salarial de quatre ans et l’abolition de leur régime de retraite qui leur sont exigés.
Sanctionné par le Tribunal administratif du travail (TAT) pour usage de briseurs de grève, le groupe Renaud-Bray occupe la troisième marche du podium.
Le libraire «refuse toujours de négocier autre chose qu’un salaire fixé à 15 sous au-dessus du salaire minimum», déplore la CSN.
Les gros joueurs aussi
La Société de transport de Montréal (STM), qui a fait la manchette durant la dernière année en raison des nombreuses grèves déclenchées par ses employés, se hisse aussi parmi les pires employeurs de la province, selon la CSN.

Sa rigidité à la table de négociation pendant plus de 120 rencontres lui «a fait amplement mériter sa place» au sein du palmarès.
Pour conclure sa liste, la CSN a jeté son dévolu sur le gouvernement du Québec. «Que ce soit en services préhospitaliers, en milieu correctionnel ou à l’aide juridique, des milliers de travailleuses et de travailleurs n’ont eu aucune augmentation de salaire depuis 2022», reproche l’organisme syndical.