Alicia Moffet est une «drama queen»: les chansons de son nouvel album, «No, I’m Not Crying», en sont la preuve

À écouter les chansons du nouvel album d’Alicia Moffet, qui sort vendredi, on pourrait facilement croire que ses amours, et ses relations en général, sont tout sauf un long fleuve tranquille.

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«J’espère que tu t’étouffes dans ta maison de verre et que juste avant, tu te cognes l’orteil», vocifère l’artiste pop de 26 ans, avec le mot de quatre lettres débutant par «f» en renfort, sur Choke, premier extrait de No, I’m Not Crying.

Dans Indemne, seule pièce franco du disque, elle se désole: «C’était perdu d’avance. Ton ombre est immense. Tu brises tout ce que tu aimes, mais c’est moi le problème.»

Un autre exemple? «Je sais qu’on a tout foutu en l’air, mais c’est ce qu’on fait de mieux. T’es pas tanné de ça?» balance-t-elle à un amoureux qui ne semble plus l’être tant dans Tired of Me.

En entrevue avec Le Journal, Alicia Moffet reconnaît que ses chansons sont autobiographiques, «mais c’est toujours dans l’exagération. C’est la drama queen en moi qui écrit», dit-elle en riant.

Écoutez Alicia Moffet en entrevue au micro de Mario Dumont via QUB :

Exutoire

Bien qu’elle précise que tout ne tourne pas uniquement autour de ses relations amoureuses dans No, I’m Not Crying, Alicia Moffet confirme que les quatre dernières années plutôt «rock and roll» de sa vie ont alimenté son écriture.

Rappel: la jeune femme, maintenant en couple avec Frédérick Robichaud, a quitté le père de sa fille, qui était aussi son gérant, en 2021. Cette rupture a fait les choux gras des sites de potinage, qui ont raconté tout et n’importe quoi à propos de cette histoire.

La musique lui a servi d’exutoire. C’est à travers ses chansons qu’elle a choisi de répliquer aux ragots.

«Plus je vieillis, plus je réalise que le silence est la meilleure réponse quand il y a des rumeurs. La musique, c’est libérateur. C’est là que je me permets de dire des choses que je ne me permettrais pas de dire par rapport à n’importe quelle situation.»

Admirative de Charlotte

La sortie du troisième album d’Alicia Moffet marque un tournant dans sa carrière. Autrefois farouchement indépendante, elle a rejoint, il y a deux ans, les rangs de Cult Nation, l’étiquette derrière le succès international de Charlotte Cardin.

Toute l’équipe de la vedette québécoise a contribué à la création de l’album. Charlotte Cardin a même participé à l’écriture de la chanson The Girl.

«J’admire sa facilité d’écrire. En deux secondes, la rime est tellement bonne. J’aime tellement ce qu’elle m’a écrit. Le premier couplet de cette chanson, c’est tellement du Charlotte», s’extasie Alicia Moffet.

«Je m’attendais au pire»

Avec sa nouvelle équipe, Alicia Moffet peut se permettre d’aspirer à cette carrière internationale dont elle rêve depuis longtemps. L’Europe la titille au plus haut point, mais pour l’instant, elle se concentre sur le Québec et le reste du Canada.

Elle revient tout juste d’une mini-tournée de cinq prestations en première partie d’Alessia Cara dans l’Ouest canadien, là où peu de gens la connaissent.

«Je m’attendais au pire, avoue la chanteuse. Je m’attendais à ce que les gens se parlent entre eux, qu’ils boivent leur bière et même à me faire huer. Finalement, ils ont été très réceptifs. J’ai tellement reçu de messages de spectateurs qui m’ont dit que j’avais été une révélation. Ça m’a fait du bien de vivre ça en dehors du Québec.»

Alicia Moffet sera en concert les 7 et 8 novembre à l’Impérial Bell de Québec ainsi que les 14 et 15 novembre au Théâtre Beanfield de Montréal.