Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

L’ancien boxeur Ali Nestor acquitté

Mario Beauregard/Agence QMI
Partager

Nicolas Saillant | Le Journal de Montréal

2022-10-31T14:37:48Z
2022-10-31T17:02:20Z
Partager

Ali Nestor, ex-boxeur et ex-conseiller spécial de Denis Coderre à la mairie de Montréal, a été acquitté des accusations d’agression sexuelle et de voies de fait qui pesaient contre lui.

La procureure du DPCP Me Marie-Eve Sasseville a annoncé qu’elle n’avait plus de preuve suffisante à offrir après que la plaignante au dossier s'est désistée. 

«La plaignante ne voulait plus s’investir», a indiqué la procureure au dossier.  

La victime n’avait «pas le goût de rebrasser» tous ses souvenirs dans le cadre du procès, a expliqué l’avocate, qui était chargée de représenter les intérêts de la plaignante dans le cadre d’une demande de communication de documents.  

«On ne veut pas forcer la victime à faire quelque chose qu’elle ne veut pas faire», a expliqué la porte-parole du DPCP Audrey Roy-Cloutier, pour justifier la décision de la Couronne d’abandonner les accusations. 

En conséquence, le juge a acquitté l’homme de 48 ans des accusations qui pesaient contre lui. 

L’accusé, qui se trouvait debout devant le juge, a ainsi quitté la salle en homme libre.  

Écoutez-la encontre Gibeault-Dutrizac avec Nicole Gibeault, juge à la retraite sur QUB Radio :

Publicité

Les événements qui sont reprochés à Ali Nestor auraient eu lieu entre janvier 2018 et décembre 2020, selon l’acte d’accusation qui avait été déposé contre lui en juin 2021. 

Un mois plus tôt, l’équipe de Denis Coderre croyait avoir réalisé un bon coup en recrutant le propriétaire d’une académie d’arts martiaux située dans le quartier Saint-Michel.  

Le candidat à la mairie avait été contraint d’expulser Ali Nestor quelques heures après sa nomination en raison d’allégations qui se sont ensuite terminées en accusations pour lesquelles il est aujourd’hui acquitté.

La défense voulait scruter le passé de la plaignante

Il faut dire que dans ce dossier, la défense souhaitait accéder à divers documents personnels de la plaignante en vertu de l’article 278.3 du Code criminel. 

Une procédure plutôt rare qui avait nécessité que la plaignante se trouve un avocat pour représenter ses intérêts dans le cadre précis de cette demande.    

Une telle requête de la défense vise à obtenir des informations très personnelles d’une plaignante, informations qui ne sont pas contenues dans la divulgation de preuve que doit fournir le poursuivant à la défense comme le dossier médical, des détails sur la santé physique ou psychologique de la plaignante.  

Cette démarche ne doit pas être une partie de pêche et c’est pour cette raison que le juge doit d’abord entendre les parties, par exemple à huis clos, pour trancher sur la pertinence de divulguer ou non ces informations à la défense.  

Publicité
Publicité