Alexandre Carrier voit du Jaccob Slavin en Kaiden Guhle: «Il peut devenir extrêmement bon»

Nicolas Cloutier
Alexandre Carrier ne risque pas de passer autant de temps à la droite de Kaiden Guhle la saison prochaine. L’acquisition de Noah Dobson et la présence de multiples défenseurs habiles et mobiles dans la formation risquent de le reléguer à un rôle plus défensif au sein d’une troisième paire.
N’empêche, Carrier a joué suffisamment avec Guhle en 2024-2025 pour y aller d’une prédiction plutôt culottée sur le potentiel du jeune blondinet.
«Il joue comme si ça faisait 10 ans qu’il était dans la ligue. Il est franchement mature et confiant. Il réalise de solides jeux, il est bon défensivement. Avec un tel jeu d’ensemble, il peut devenir extrêmement bon.»
«Presque un joueur de la trempe de Slavin...»
Pour référence, Slavin, que d’aucuns considèrent comme le meilleur défenseur défensif de la Ligue, a terminé au huitième rang du scrutin pour le trophée Norris la saison dernière malgré une modeste récolte de 27 points. Sans même toucher à la rondelle, Slavin a un impact manifeste chez les Hurricanes de la Caroline.
L’enthousiasme de Carrier était palpable devant la dizaine de journalistes rassemblés à Brossard, dimanche après-midi. Le sourire fendu jusqu’aux oreilles, le Québécois salivait en pensant à tous les éléments que l’entraîneur des défenseurs du CH, Stéphane Robidas, aura sous la main. Il n’a jamais vu une telle pluralité d’ingrédients.
«C’est la première fois que je vois six défenseurs de même capables de patiner, faire des jeux, et qui savent défendre aussi, s’est-il émerveillé. Je suis excité, il y a beaucoup de profondeur. Et on continue de se rajeunir. C’est excitant pour les prochaines années.»
Engström l’avenir, Xhekaj le présent
Dans les prochaines années, justement, il y aura possiblement Adam Engström dans ce portrait en défense.
«Je n’ai pas été dans son groupe depuis le début du camp, mais je l’ai affronté. C’est un super bon patineur. Je l’ai vu à l’œuvre quand il était avec Laval durant les séries. Il a des ailes. Il me fait penser à Mike Matheson. Ç’a l’air facile quand ces deux-là patinent. Faire des tours de glace, eux autres, ils n’ont pas trop de misère...», a rigolé Carrier en faisant allusion à l’un des exercices éreintants administrés par St-Louis au cours du camp.
Pour l’heure, il sera difficile pour Engström de coiffer Jayden Struble ou Arber Xhekaj dans la hiérarchie des défenseurs au camp, sachant que ces deux arrières sont admissibles au ballottage.
Xhekaj, d’ailleurs, est arrivé au camp plus mince, mais tout aussi costaud qu’auparavant. Ça pourrait bien être lui, le partenaire à la gauche de Carrier lorsque le Canadien se mesurera aux Maple Leafs le 8 octobre à Toronto.
«Il a tout le temps été musclé, mais il est arrivé [encore plus] en forme, a noté Carrier. Dans les matchs intraéquipes, tu voyais qu’il était rapide, confiant. Il se portait à l’attaque. Il a utilisé son tir à plusieurs reprises et on sait ce qu’il peut amener sur le plan physique. On peut bien se compléter. Avec lui, je serai un peu plus large devant le filet.»
Pas même l’infériorité numérique, le département dans lequel le CH semble avoir perdu le plus de plumes pendant la saison morte, ne freine Carrier dans son élan d’optimisme.
Au contraire.
«Quand tu perds un gros morceau comme “Savy”, il faut procéder à quelques changements, mais on a tellement de joueurs mobiles qu’on sera en mesure de mettre encore plus de pression, en fait, et de jouer encore plus dans la face de l’adversaire.»