Alexandre Carrier: «C’est un poids sur les épaules qui s’est enlevé avec le dernier but»
Le Canadien se qualifie pour les séries même si peu de gens y croyaient en début de saison

Dave Lévesque
Ils se sont donné une bonne frousse, mais ils ont réussi. Le Canadien jouera dans les séries pour la première fois depuis 2021.
Il fallait voir les joueurs sur le banc dans la dernière minute de jeu. Patrik Laine distribuait les accolades franches, les joueurs se tapaient dans les mains. Jake Evans venait de marquer dans un filet désert pour confirmer la victoire de l’équipe. Mais ça aura été stressant jusqu’au bout.
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«C’est un poids sur les épaules qui s’est enlevé», a reconnu Alexandre Carrier.
«Quand on a marqué le but pour confirmer, j’ai tellement crié que je pensais que j’allais m’évanouir», a reconnu Samuel Montembeault dans un vestiaire où l’ambiance et était joyeuse, mais pas conquérante parce que le travail ne fait que commencer.
«J’ai aussi été stressé, a ajouté Martin St-Louis. Mardi, j’ai eu une bonne discussion avec le groupe, je leur ai expliqué que c’était normal, mais qu’il fallait oublier tout ça dès que le match commence.»
Résilience
Le mot du jour après la rencontre était «la résilience». Parce que malgré une dernière semaine difficile, l’équipe a été en mesure de garder la tête en dehors de l’eau pour assurer elle-même sa place en séries plutôt que d’espérer une défaite des Blue Jackets jeudi soir.
«Chaque fois que les gens nous ont comptés en dehors, le groupe s’est levé et il a parlé, a insisté St-Louis. Ce soir, il fallait se lever une dernière fois et je suis fier du groupe [...] C’est dur d’expliquer à un joueur que c’est normal d’être stressé, il faut l’expérimenter.»
Alexandre Carrier est arrivé à Montréal à la mi-décembre à la suite d’une transaction avec Nashville. Il est arrivé au moment où l’équipe amorçait sa première grosse séquence victorieuse de la saison. Il savait que peu de gens croyaient en cette équipe et il a été marqué par cette résilience justement.
«Ce qui m’a frappé le plus, c’est la chimie entre les gars, tout le monde s’aime et veut le bien de l’autre. Quand on a une bonne séquence de victoire, personne n’est égoïste ou veut ses points et son temps de jeu.C’est une attitude qui vient aussi du personnel d’entraîneurs.»
Héros improbable
Un autre exemple de cette résilience, c’est Kaiden Guhle, revenu au jeu il y a un peu plus de deux semaines après avoir subi une blessure très sérieuse à la cuisse droite.
Il a été le héros improbable de ce match avec un doublé, son premier dans la LNH, lui qui avait marqué deux buts dans un match pour la dernière fois à sa dernière année dans les rangs juniors.
«Je ne joue jamais un match en pensant que je vais marquer, mais j’ai eu deux bons écrans pour obtenir un bon tir.»
Comme plusieurs de ses coéquipiers, il participera pour la première fois aux séries éliminatoires et il a rappelé que peu de gens donnaient des chances à l’équipe de le faire.
«Il n’y a aucun sentiment comme ça, de faire quelque chose que personne ne pensait qu’on serait capable en novembre ou décembre. Gagner des matchs comme ça avec ces gars-là, c’est le plus sentiment au monde surtout devant cette foule.»