Alexander Romanov doit canaliser son énergie

Depuis le début du camp d’entraînement, Dominique Ducharme martèle qu’il souhaite compter, dans sa formation, sur six défenseurs capables de se mesurer aux meilleurs attaquants de la LNH.

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En considérant l’importance que l’entraîneur-chef du Canadien accorde à cet aspect, on peut se demander si Alexander Romanov est prêt pour ce genre de défi.

Utilisé que durant trois rencontres lors des dernières séries éliminatoires, le défenseur de 21 ans a paru un brin perdu samedi soir à Toronto.

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Bien sûr, il ne s’agissait que du premier match du calendrier préparatoire. Tout de même, malgré la présence de John Tavares, Mitch Marner et William Nylander, le Canadien affrontait la moitié d’une équipe de la Ligue nationale.

Gérer ses émotions

« Il a eu une progression l’an passé, même si à un certain moment, ça a été plus difficile. Il est conscient qu’il a encore du travail à faire », a affirmé Ducharme.

En haut de la liste des points à améliorer : apprendre à gérer ses émotions. Le jeune Russe a de l’énergie à revendre. 

On peut le voir lorsqu’il saute sur la glace lors des entraînements et des périodes d’échauffement avec la même fougue qu’un veau qui sort de l’étable dans les premiers jours du printemps. Une qualité qui a parfois ses défauts.

« Il a de l’énergie partout. Même dans le vestiaire, entre les périodes. Il doit apprendre à gérer cette énergie et à la canaliser dans la bonne direction. Parfois, quand tu es trop actif, tu deviens inefficace. Il doit se servir de cette énergie au bon moment pour resserrer la distance face aux attaquants adverses, pour récupérer des rondelles et se donner des options. Parfois, il se place dans une situation plus difficile que celle dans laquelle il était », a expliqué le pilote du CH.

En lutte avec Niku

On peut se demander si l’état-major du Canadien ne se pose pas la même question. Ce n’est certainement pas un hasard si Marc Bergevin a fait l’acquisition de Sami Niku, un arrière gaucher comme Romanov, vendredi dernier.

Mathieu Perreault, qui a côtoyé le Finlandais avec les Jets, a eu de bons mots à son égard.

« C’est un défenseur très offensif, très intelligent avec la rondelle. À Winnipeg, il n’a peut-être pas eu la chance de s’épanouir à son plein potentiel. Dans la Ligue américaine, il a démontré qu’il pouvait produire », a mentionné le Drummondvillois.

« La confiance, c’est un élément important. Parfois, tu la retrouves quand tu te joins à une nouvelle organisation. Ça pourrait arriver avec Sami », a-t-il ajouté.

Il ne faudrait donc pas l’écarter de la lutte trop rapidement.