Alex Newhook aura sa chance en désavantage numérique: «Il y a un gros trou à combler»
Il a toujours joué en désavantage avant d'atteindre la Ligue nationale


Dave Lévesque
Alex Newhook n’est peut-être pas un joueur offensif en fin de compte, mais il a des atouts intéressants pour un autre aspect du jeu.
Même s’il a accumulé les points dans le junior A et dans la NCAA comme les Belles-sœurs accumulaient des points Gold Star dans la pièce de Michel Tremblay, la tendance ne s’est pas poursuivie dans la LNH pour le Terre-Neuvien.
Qu’à cela ne tienne, il pourrait aider le Canadien dans une phase de jeu qui a perdu des joueurs importants dans l’entre-saison, le désavantage numérique.
«Ce n’est pas un secret que nous avons perdu D-Vo [Christian Dvorak] et Army [Joel Armia], deux gars qui ont joué beaucoup de minutes en désavantage l’an passé, il y a donc un gros trou à combler. Le message du personnel d’entraîneurs et mon état d’esprit indiquent que je peux combler ce vide», a-t-il mentionné avec sa dégaine détendue habituelle.
«Je peux être ce joueur fiable en désavantage et aussi dans des missions défensives alors c’est une opportunité qui m’enthousiasme.»
Rapide
Dans le cas de Newhook, l’implication n’a jamais été mise en doute, son éthique de travail est impeccable, mais son manque de finition en zone adverse a pu faire pester les partisans au cours des deux dernières années.
Il a toutefois de bons outils, soit une rapidité remarquable et un bâton très agile, qui peuvent se révéler fort utiles dans le jeu sans la rondelle.
«Son patin est excellent, son endurance est excellente, il a beaucoup de gaz, fait remarquer Martin St-Louis. C’est d’utiliser ça dans différents rôles. Ce n’est pas le plus grand, mais il est pesant et ça peut beaucoup nous aider défensivement.
«La plupart des joueurs qui arrivent dans la Ligue nationale étaient pas mal offensifs surtout aujourd’hui, poursuit l’entraîneur-chef. On ne veut pas lui enlever son côté offensif, mais je sais qu’il est polyvalent, qu’il peut jouer au centre et dans le top 6 et qu’il peut nous aider à tuer des punitions.»
Pas nouveau
Du reste, il serait faux de penser que ça serait une toute nouvelle mission pour Newhook qui a souvent été appelé à contribuer avec un homme en moins.
«J’ai joué en désavantage numérique presque toute ma carrière avant de devenir professionnel où je n’ai pas encore vraiment eu l’occasion de le faire. C’est difficile pour un jeune joueur de se faire une place dans une unité de désavantage numérique.
«Si on fait le tour de la ligue, beaucoup de joueurs qui évoluent sans ces situations sont plus âgés. Ce sont des joueurs qui connaissent le tabac et qui ont gagné ces postes. J’amorce ma sixième saison, je crois que j’ai joué assez de matchs pour savoir ce que ça prend. Je sais quel genre de sacrifice il faut faire pour jouer à ce poste et ça m’enthousiasme.»
Newhook n’entend pas devenir un joueur purement défensif et estime pouvoir encore contribuer à l’attaque. Il a récolté 26 points, dont 15 buts, en 82 matchs la saison dernière, sa moins productive depuis son entrée dans la LNH.
«Ma production n’a pas été celle que j’aurais souhaitée et ce que je crois qu’elle peut être. Je crois que je peux en donner plus offensivement. Je crois cependant que dans mon jeu d’ensemble, la saison dernière a été l’une de mes meilleures dans la ligue même si je crois quand même que je peux atteindre un autre niveau.»