Alex Bisping joue un politicien misogyne, violent et extrêmement tendu dans «Alertes»

Alex Bisping joue le cochef du parti Demain Québec dans la série Alertes. Comme on le constate depuis le début de la cinquième saison, Grégory Lamarche n'est pas l'élu le plus sympathique en ville.

Méprisant envers l’autre leader de la formation politique, Aurélie Trépanier (Catherine Renaud), qui demeure introuvable à quelques jours de l’élection, il est de facto suspect dans la disparition de la jeune femme.

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Mal engueulé, misogyne et tendu de la tête aux pieds, Lamarche n’a pas été facile à défendre pour son interprète, qui a même souffert – physiquement parlant – en l’incarnant sous la houlette du réalisateur Mathieu Handfield.

«Des fois, je me faisais mal. Après une scène j’avais mal au foie, au ventre, tellement je voulais, en le jouant, qu’il soit croche et pogné dans son corps! J’avais aussi averti mes camarades de jeu qu’il se pouvait que je ne les regarde pas dans les yeux, car c’est un homme qui évite les regards», a raconté le comédien, disant par ailleurs qu’incarner un tel méchant avait été «thérapeutique parce que ça faisait sortir le méchant».

Lamarche, dont les tensions avec Trépanier sont connues à la permanence de Demain Québec, n’a pas de filtre et est dépourvu de compétences sociales, ce qui colle mal aux attributs d’un politicien à succès. Il traite aussi son attachée de presse Violette Normandin (Jenny Yigit) comme une moins que rien, se décrivant en contrepartie comme le «cerveau» du parti.

«Il y a une violence en lui qui vient d’une frustration. Il a échoué, même s’il est intelligent – c’est un prof d’université qui a deux doctorats –, il est très stratégique, mais il ne sait pas comment communiquer avec les gens», a dit Alex Bisping.

Anecdote intéressante: avant d’embrasser le jeu, Alex Bisping a étudié en science politique, puis il a amorcé une brève carrière en diplomatie.

«J’en ai connu des Grégory Lamarche qui étaient foncièrement malheureux et qui étaient en colère. Malgré tout, ils ont gravi les échelons. Grégory n’est pas à sa place», a ajouté le comédien de 59 ans.

Grégory Lamarche est un suspect potentiel, d’autant plus qu’il n’a pas l’air triste du tout que sa cochef se soit évanouie dans la nature, lui qui n’a jamais réussi à être entièrement le patron dans sa carrière. Dans l’épisode de lundi, il annonce officiellement aux médias que Trépanier est malade pour expliquer son absence, en pleine campagne électorale.

Les autres personnes qui auraient pu s’en prendre à Trépanier, qui n’est peut-être pas la politicienne que l’on croit, sont Jules Doucet (Jean-Philippe Côté), qui a fondé Demain Québec avant d’être expulsé du parti en raison de ses idées trop radicales, ou encore Fray Paradis (Marianne Verville), une personne non binaire ayant fréquenté Trépanier. La chambre de Fray contenait d'ailleurs des articles laissant croire qu'elle aurait pu y séquestrer quelqu'un.

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Alex Bisping, dont le curriculum vitae est impressionnant, tant il a joué des rôles en français, en anglais et même en polonais – sa langue maternelle –, est aussi de la troisième saison de Portrait-robot, diffusée le mardi, à 21h, à TVA. 

Cet été, il interprétera le lieutenant Grégoire dans la nouvelle série Le dernier des monstres, sur illico+. Il promet un personnage aux antipodes de celui d'Alertes.

Tourner l'automne dernier dans Alertes et dans Le dernier des monstres lui a soudainement fait beaucoup de textes à apprendre, Alex Bisping ayant pour méthode de travail de mémoriser l’ensemble de ses dialogues d’une même saison, comme s’il jouait au théâtre.

«Je m’impose cette discipline pour être relâché et avoir du plaisir sur le plateau. Ça permet d’aller plus loin.»

Produite par Pixcom, en collaboration avec Québecor Contenu, la série policière Alertes est diffusée chaque lundi, à 21h, à TVA et sur TVA+.