Alex Belzile n’affrontera pas le Canadien
Il a été rappelé par les Rangers de New York mercredi


Dave Lévesque
NEW YORK | Alex Belzile a fait des heures supplémentaires lors de l’entraînement matinal des Rangers au Madison Square Garden.
Rappelé mercredi du Wolf Pack de Hartford de la Ligue américaine de hockey, l’attaquant originaire de Saint-Éloi voulait profiter au maximum de sa présence dans le mythique aréna.
«J’ai eu la chance de jouer deux matchs avec le Canadien ici alors je savais un peu à quoi m’attendre, mais c’est un établissement qui est reconnu mondialement», a-t-il dit en sortant de la glace.
Au moment de parler aux médias québécois jeudi matin, Belzile ne savait pas s’il affronterait le Canadien en soirée. On ne lui a pas dit que quelques minutes plus tôt, son entraîneur, Peter Laviolette, nous avait indiqué qu’il était son 13e attaquant et qu’il n’avait pas l’intention de l’utiliser contre le Canadien.
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Attendre le téléphone
Ce rappel n’est pas un simple cadeau que l’on fait au vétéran de 32 ans. Après tout, il a amassé 14 buts et 23 passes pour 37 points en 43 rencontres à Hartford.
Mais le principal intéressé sait depuis longtemps qu’il ne faut pas se casser la tête avec ça, lui qui en est à sa première année dans l’organisation des Rangers.
«En changeant d’organisation, parfois il faut recommencer à zéro ou pas. Je n’ai pas essayé de comprendre les autres rappels. Je savais que le téléphone allait sonner et c’est arrivé à la veille d’un match contre le Canadien.
«J’essaie de ne pas trop me compliquer la vie, je sais que le hockey est une business, il faut que tu travailles sur toi et sur ton jeu parce que tu ne sais jamais quand le téléphone va sonner.»
Reconnaissance
La porte s’ouvre donc à nouveau pour Belzile, qui a disputé 42 matchs dans la LNH avec le Canadien lors des trois saisons précédentes.
L’an passé, il y a eu 31 matchs, lors desquels il a récolté 6 buts et 8 passes pour 14 points.
Ça n’a donc pas été facile pour lui de quitter le Tricolore, mais c’est une décision qu’il jugeait nécessaire pour avancer.
«Ça faisait cinq ans que j’étais là, c’est l’équipe qui m’a donné ma première chance alors je suis plein de reconnaissance. Quand je jouais dans la East Coast à 25 ans, jamais je n’aurais pensé que le Canadien allait croire en moi et me donner une vraie chance de pouvoir montrer ce que je pouvais faire.»
Pensée pour Gignac
Au fil de la discussion, il a été question de son ancien coéquipier chez les Rocket de Laval Brandon Gignac, qui a récemment signé un contrat de la LNH avec le Canadien et qui a marqué son premier but dans le circuit mardi soir contre les Ducks d’Anaheim.
«Une histoire comme celle de Brandon, c’est tellement beau à voir, c’est rempli de persévérance, c’est un gars qui est parti en bas de l’échelle et qui monte une étape à la fois. Quand ça arrive à une bonne personne, c’est encore plus l’fun.»
On a fait remarquer à Belzile que l’histoire de Gignac était un peu aussi la sienne même s’il a précisé qu’ils n’ont pas le même profil de joueur. Il a tenu à souligner la résilience de son ancien coéquipier.
«Chapeau à lui. Il y a plusieurs joueurs qui ont vraiment beaucoup de talent et qui, pour X raison, abandonnent un peu trop vite ou qui n’ont pas la détermination d’un gars comme Brandon.»