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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Airbnb: pas de ruée pour obtenir un numéro d’enregistrement

AFP
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Photo portrait de Marc-André Gagnon

Marc-André Gagnon

2023-03-31T17:27:57Z
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Depuis le tragique incendie dans un Airbnb du Vieux-Montréal, moins de 400 demandes pour obtenir un numéro d’enregistrement pour des locations de courte durée ont été déposées, révèle un document interne du ministère du Tourisme obtenu par Le Journal.

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Malgré la suppression, au cours des derniers jours, de plusieurs milliers d’annonces illégales sur la plateforme Airbnb, il ne semble pas y avoir de ruée vers la Corporation de l’industrie touristique du Québec (CITQ) pour y obtenir un numéro d’enregistrement en bonne et due forme. 

En date d’hier, depuis le 17 mars, seule «une légère augmentation des demandes d’enregistrement» a été observée, rapporte le ministère du Tourisme, dans une réponse à une demande d’information dont notre Bureau parlementaire a obtenu copie. 

«La CITQ a reçu 201 demandes d’enregistrement pour des établissements d’hébergement touristique général, 171 demandes d’enregistrement pour des établissements de résidences principales et aucune demande pour des établissements d’hébergement touristique jeunesse», peut-on lire dans ce document. 

Les particuliers qui affichent un logement sur Airbnb doivent habituellement présenter une demande d’enregistrement dite «pour un établissement de résidence principale». 

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Pas de délai de traitement

Le ministère précise également que cette légère hausse des demandes «n’affecte pas les délais de traitement pour l’émission d’un numéro d’enregistrement». 

Depuis que le grand ménage du printemps a été entrepris chez Airbnb, à la suite du brasier qui a fait 7 morts, plusieurs médias ont relevé que des locateurs parviennent à échapper à la suppression de leur annonce en inscrivant un numéro bidon, tel que «123 456», sans que Airbnb fasse de vérification. 

Photo Agence QMI, Maxime Deland
Photo Agence QMI, Maxime Deland

Selon le Regroupement des comités logement et associations de locataire du Québec (RCLALQ), plus de 23 000 annonces illégales se trouvaient sur Airbnb avant que la plateforme américaine s’engage à procéder à retirer celles qui ne présentent pas de numéro d’enregistrement. 

Aucun outil de vérification

Pour le public, «pour l’instant, il n’y a pas d’outil en ligne permettant au public de vérifier si l’enregistrement [d’un établissement de résidence principale] est valide», reconnaît le ministère, dans sa réponse écrite. 

«Toutefois, un citoyen peut contacter le propriétaire d’un établissement de résidence principale afin d’obtenir une copie du document délivré par la CITQ au moment de l’enregistrement», suggère le ministère. 

Le gouvernement évalue toutefois «différentes avenues qui pourraient permettre au public de vérifier, de lui-même, avec plus d’aisance, la conformité de ces établissements», peut-on lire. 

Rappelons que la ministre du Tourisme, Caroline Proulx, a annoncé son intention de réviser la Loi sur l’hébergement touristique afin d’obliger des plateformes telles que Airbnb à ne publier que des offres d’hébergement ayant été dûment certifié, sous peine de sanctions pécuniaires. 

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