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L'article provient de Le Journal de Québec

Airbnb: Lévis souhaite bannir la location dans les résidences principales

AFP
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Photo portrait de Dominique Lelièvre

Dominique Lelièvre

2023-03-23T21:30:00Z
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La Ville de Lévis souhaite bannir la location à court terme de type Airbnb dans les résidences principales à l’intérieur des quartiers résidentiels. Les citoyens auront cependant le dernier mot, assure le maire.

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Les élus étaient convoqués jeudi soir à une séance extraordinaire du conseil municipal afin d’entamer un processus de modification réglementaire qui aurait pour effet de bannir l’hébergement touristique dans les résidences principales dans 1049 zones du territoire lévisien.

Celles-ci correspondent à «l’ensemble des zones résidentielles» ainsi que certains secteurs ruraux ou à usages mixtes et multifonctionnels, précise la Ville dans un communiqué.

Le nouveau règlement n’aurait aucun impact dans les endroits désignés où l’hébergement touristique collaboratif est déjà autorisé.

Cohabitation

«Pour assurer cette saine cohabitation, on va l’interdire dans tout ce qui est résidentiel à l’état pur ou à divers degrés», a confirmé le maire Gilles Lehouillier dans une entrevue avec Le Journal, plus tôt jeudi.

Photo d'archives, Stevens LeBlanc
Photo d'archives, Stevens LeBlanc

Selon lui, l’objectif est d’«assurer la quiétude» des gens et d’«éviter de nuire au parc locatif au moment où on connaît une sérieuse pénurie de logements».

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«On veut aussi l’équilibre entre l’offre touristique et la préservation de la qualité de vie», affirme-t-il.

Des consultations publiques auront lieu les 6, 12 et 13 avril dans les arrondissements de la municipalité. Les résidents pourront signer un registre s’ils veulent renverser cette décision dans leur quartier.

«Autrement dit, on va y aller au cas par cas. On va laisser jouer le choix du citoyen. En termes clairs, l’avantage avec l’avis de motion qu’on dépose ce soir, c’est que la décision finale va revenir aux citoyens», explique M. Lehouillier.

La facture risque cependant d’être élevée pour la Ville. «Sous toutes réserves [...], on n’est pas loin du demi-million, facilement», avance le maire.

Dans l’opposition, le conseiller municipal Serge Bonin indique qu’il n’est pas «100% à l’aise avec ça [l’interdiction]», mais reconnaît candidement: «pour l’instant, on n’a pas de meilleure idée».

«Je veux entendre les citoyens là-dessus», dit-il.

Il se demande aussi si la Ville a les ressources nécessaires pour faire appliquer ses règles.

«Peu importe ce qu’on fait comme règlement, quand il y a un règlement, il faut le faire appliquer. En ce moment, on n’a pas les moyens de le faire appliquer», soulève-t-il.

Loi 67

Cette démarche découle de l’adoption du projet de loi 67 par le ministère du Tourisme, en 2021, dont l’objectif était de permettre aux Québécois de faire la location à court terme de leur résidence principale à partir du 25 mars 2023, soit ce samedi.

Une disposition permet toutefois aux municipalités d’interdire ou de limiter cette activité dans certaines zones de leur territoire «sous réserve d’un processus référendaire adapté».

Une réforme parallèle entamée par les élus à Lévis fera bientôt passer de 58 à 128 le nombre de zones où les résidences de tourisme sont autorisées.

Ces zones sont situées principalement dans des secteurs à vocations commerciales ou à faible densité d’habitations, selon le maire.

Dans un souci de cohérence, les résidences principales qui sont à l’intérieur de ce périmètre pourraient faire de l’hébergement touristique.

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