Transat accusé de traiter la grève chez Air Canada «comme sa vache à lait»

Le conflit de travail d’Air Canada continue de générer des remous avec le dépôt d’une troisième poursuite, cette fois contre le concurrent Transat.

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Le transporteur québécois «augmentait ses prix à la minute pour soutirer le maximum d’argent aux passagers bloqués pendant la crise», selon le recours déposé le 21 août à la Cour supérieure par les cabinets LPC Avocats et Renno Vathilakis.

La grève des agents de bord d’Air Canada, qui a commencé le 17 août pour durer trois jours, a forcé l’annulation de centaines de vols et a bloqué des milliers de passagers partout dans le monde.

Une voyageuse montréalaise coincée à Barcelone allègue qu’Air Transat a exploité la crise pour gonfler ses tarifs de façon «excessive et déraisonnable».

La dame a payé 5355$ pour deux billets aller simple Barcelone-Montréal, le 16 août, soit le double des 2784$ payés pour l’aller-retour Montréal-Rome-Barcelone.

La compagnie aérienne aurait «traité le conflit de travail d’Air Canada comme sa vache à lait», allègue la poursuite. Les avocats parlent de «dizaines de milliers» de clients de Transat touchés dans le monde depuis le 14 août.

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Les documents judiciaires reprochent à Transat d’avoir exploité des passagers «vulnérables et sans recours» et d’avoir violé la Loi sur la protection du consommateur ainsi que les règles de bonne foi commerciale.

Cette troisième demande d’exercer une action collective s’ajoute aux deux autres déjà déposées contre Air Canada et le SCFP la semaine dernière. En réaction, le syndicat a déclaré que «c’est Air Canada qui a des obligations envers ses client(e)s et qui ne les respecte pas».

Transat a confirmé au Journal qu’elle est au courant du dépôt de l’action collective. 

«Comme ce dossier est maintenant devant les tribunaux, nous n’émettrons aucun commentaire», s’est borné à répondre un porte-parole par courriel.

Depuis la fin du conflit, Air Canada s’est engagée à rembourser les billets d’avion réservés auprès d’autres transporteurs par les clients touchés ainsi que leurs «dépenses raisonnables».