«Air Canada, plus jamais!»: rentrée au cégep manquée et perte de revenus de 4000$ pour cette famille de Repentigny
Des vacances à Cuba virent au cauchemar pour une famille de Repentigny en raison du conflit de travail à Air Canada


Mathieu-Robert Sauvé
Des employés qui se cachent pour ne pas répondre aux questions, des pertes de revenus de plus de 4000$ et une rentrée manquée au cégep, voilà la semaine cauchemardesque qu’une famille de Repentigny a vécue à Cuba, après un retour prévu la nuit passée... peut-être.
«Air Canada, plus jamais!» lance Karina Charlebois en entretien au Journal de Cayo Coco, à Cuba, alors qu’elle commente le «voyage de cauchemar» qu’elle a vécu avec son conjoint David Dagenais et leurs deux enfants, Jasmyne (6 ans) et Nathan (2 ans).
Après une semaine au soleil qui s’était bien déroulée, la travailleuse autonome de Repentigny a appris que les agents de bord d’Air Canada avaient déclenché une grève.
«Nous avons appris que notre vol était annulé la veille de notre retour, le 16 août. Au départ, nous n’étions pas très inquiets, croyant que tout s’arrangerait dans les 48 à 72 heures. Mais ça ne s’est pas passé comme ça», relate-t-elle.

Information défaillante
L’agence de voyages qui avait organisé le déplacement de la famille à Cuba a tout fait pour obtenir de l’information sur les mesures mises en place par la compagnie aérienne pour rapatrier les clients. Mais l’attente au téléphone était interminable et la ligne était coupée sans préavis, laissant les professionnels sans réponse.
Les agents d’Air Canada sur place dans le complexe hôtelier se sont barricadés dans leur chambre pour ne pas avoir à faire face au mécontentement des voyageurs.
Il ne faut pas croire que des vacances forcées dans les Caraïbes soient de tout repos. En plus de manquer de produits d’hygiène pour un bébé en couche et de rater sa rentrée au cégep de L’Assomption où elle entame une réorientation de carrière en administration, Mme Charlebois a perdu de nombreux contrats d’entretien ménager. Son conjoint, travailleur de la construction, a également dû annuler une semaine de travail. Le couple aurait perdu environ 4000$ en revenus, sans parler de l’anxiété générée par la situation.
• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission de Mario Dumont, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :
Encore pire
La petite famille de Repentigny devait revenir lundi matin par un vol comprenant une longue escale, en pleine nuit, à l’aéroport Pearson de Toronto, avant de mettre le cap sur Montréal. Comble de malheur, le vol a aussi été annulé à quelques heures du départ.
Le rapatriement des vacanciers forcés est finalement planifié pour la nuit de lundi à mardi... si tout va bien.
«Nous verrons si nous prenons des mesures pour obtenir des dédommagements pour cette mésaventure stressante, mais pour l’instant nous voulons simplement rentrer chez nous», soupire Karina Charlebois.
Au Syndicat canadien de la fonction publique, qui représente les 10 500 agents de bord d’Air Canada, la porte-parole Nathalie Garceau a expliqué au Journal que ses membres étaient revenus au travail à 100%.
Du côté d’Air Canada, on nous a renvoyé à un communiqué publié le 19 août dans lequel on pouvait lire que «certains vols seront annulés dans les sept à dix prochains jours».
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