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L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

Aimer dans un pays où plus rien ne va

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Photo portrait de Karine Vilder

Karine Vilder

2021-09-25T04:00:00Z
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Dans un pays totalitaire marqué par les dénonciations et les arrestations, un jeune homme va découvrir le bonheur d’aimer et d’être aimé... par deux femmes incroyablement différentes l’une de l’autre.

Après avoir été arrêté pour participation présumée à une tentative de coup d’État, le journaliste et écrivain turc Ahmet Altan a passé plus de quatre ans en prison. 

Quand il a écrit Madame Hayat, qui vient d’être traduit en français, il était donc toujours derrière les barreaux. Ce qui nous permet de comprendre un peu mieux pourquoi il y a glissé un petit côté dystopique, en faisant de la Turquie un pays où la police peut absolument tout enlever : liberté, travail, maison, effets personnels, comptes bancaires, tout.

Fazil, son héros et narrateur, est d’ailleurs issu d’une famille aisée qui a brutalement plongé dans la pauvreté. Du coup, pour pouvoir poursuivre ses études de lettres à l’université et payer la modeste chambre qu’il loue dans un vieil immeuble, il va devoir se dégoter un boulot.

Plus qu’hier, moins que demain

Très vite, Fazil sera ainsi engagé pour jouer les figurants dans une émission de télé. C’est là qu’il rencontrera Madame Hayat, une femme d’âge mûr tout en rondeurs, amatrice de documentaires, dont il tombera amoureux au premier regard. Elle n’est peut-être pas très jolie, mais sa joie de vivre est contagieuse. Il faut savoir qu’en turc, hayat veut dire « vie ». Et qu’au contact de cette femme pétillante et rebelle, Fazil va s’ouvrir au monde.

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Mais toujours dans la même émission, il rencontrera aussi Sila. Qui sera cette fois une jolie fille de son âge, étudiant, comme lui, la littérature à l’université. Deux femmes, deux histoires d’amour et, bien sûr, Fazil devra choisir.

Un beau roman d’apprentissage.

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Impossible de passer à côté d’un nouveau Deon Meyer. Mais ce coup-ci, on doit avouer avoir été un peu surpris : La femme au manteau bleu compte moins de 200 pages, ce qui est très loin des briques que l’auteur sud-africain a l’habitude de nous offrir. Pas grave, on s’est quand même jeté dedans tête baissée. Et de ce fait, on s’est tout de suite retrouvé à une soixantaine de kilomètres du Cap, sur la route spectaculaire du col de Sir Lowry.

Seul élément susceptible d’en déparer le panorama ? Le cadavre d’une Blanche entièrement nettoyé à l’eau de Javel qui repose sur un muret de pierre, et qui ne tardera pas à être découvert par les occupantes d’un minibus.

Sombre tableau

Celles et ceux qui connaissent bien l’œuvre de Deon Meyer savent déjà à qui l’enquête sera confiée : oui, à ce cher capitaine Benny Griessel, qui a à nouveau complètement arrêté de boire.

Avec l’aide de son fidèle collègue Vaughn Cupido, il tentera donc de comprendre deux choses : ce qu’était venu faire cette pauvre Américaine en Afrique du Sud, et pour quelles raisons quelqu’un a absolument tenu à la tuer.

À défaut d’être l’un des meilleurs opus de la série, un polar qui se lit en ni une ni deux.

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