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L'article provient de TVA Nouvelles
Société

Aide pour les proches aidants: une mère monoparentale interpelle le gouvernement

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Photo portrait de David-Alexandre Vincent

David-Alexandre Vincent

2024-10-31T18:58:35Z
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Une mère monoparentale de Saguenay lance un cri du cœur au gouvernement pour qu’il y ait plus de ressources pour les proches aidants, alors qu’elle s’occupe seule de son fils autiste de 31 ans et cherche à obtenir de l’aide. 

Martine Poirier, qui habite dans le secteur de Chicoutimi-Nord, ne peut pas travailler parce qu'elle doit se consacrer à son garçon.

«Mario est bipolaire, il a le syndrome de la Tourette. Mario est autiste, a des difficultés motrices aux poignets et il a 25% de déficience intellectuelle», a énuméré la mère monoparentale.

Sa propre santé s'est dégradée ces dernières semaines. Une maladie de Crohn qui a récidivé et de la fibromyalgie sévère. Elle a fait appel au CSLC pour obtenir de l'aide. Elle voudrait qu’une préposée puisse faire prendre son bain à son fils et qu’elle soit en mesure d’au moins lui préparer un déjeuner, question d’avoir un peu de répit.

«Le préposé a six mois d'attente donc il va venir dans six mois... Malgré ma situation, malgré ma santé. Ça va prendre six mois, c'est terrible. On n’a pas d'aide», s’est désolée la proche aidante.

Plus de demandes

Le CIUSSS du Saguenay-Lac-Saint-Jean fait face à une importante hausse de la demande pour les services de soutien à domicile.

La liste d’attente est présentement de 785 usagers, soit trois fois plus qu’en 2023. Les autorités de la santé y vont par priorité.

«La priorisation est établie selon le jugement clinique des intervenants en tenant compte de la condition clinique globale de l’usager, ce qui détermine le délai dans lequel l’usager devrait être pris en charge», a indiqué par courriel la porte-parole de l’organisation, Mélissa Bradette.

Depuis le mois de mai 2024, il y a une diminution de 20% de la liste d’attente en soutien à domicile.

«Nous demeurons en action et multiplions les efforts pour continuer de réduire ces délais, tout en tenant compte des ressources humaines dont nous disposons», a ajouté la porte-parole.

Quant à Martine Poirier, elle espère rencontrer le ministre de la Santé, Christian Dubé, pour le sensibiliser à sa réalité.

«Plus de subventions au niveau des CLSC, des orthophonistes si on en a besoin. Des appareils adaptables pour la maison et du répit pour les parents», a-t-elle réclamé.

Elle compte mener son combat jusqu’à tant qu’il soit entendu.

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