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L'article provient de Le Journal de Montréal
Environnement

Agrile du frêne: des guêpes à la défense de Québec

Des chercheurs ont identifié un outil naturel pour aider dans la lutte

Photo Ressources naturelles Canada
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Photo portrait de Jean-François Racine

Jean-François Racine

2025-07-28T22:07:25Z
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Des chercheurs ont déterminé que des guêpes minuscules pourraient aider dans la lutte à l’agrile du frêne qui a détruit des millions d’arbres à Québec et ailleurs au Canada.

L’agrile du frêne, un insecte ravageur exotique, a été identifié en Amérique du Nord en 2002.

Au fil des dernières années, il a malheureusement métamorphosé le paysage de nombreux parcs et rues de plusieurs grandes villes, dont Québec.

Pour contrer cet envahisseur, des scientifiques de Ressources naturelles Canada ont relâché au fil des ans des guêpes parasitoïdes dans des parcs de Québec afin de les tester comme outil de lutte biologique contre l’agrile du frêne.

Aujourd’hui, ces guêpes difficiles à voir sont bien établies à Québec. De surcroît, elles ne piquent pas. Si le citoyen ordinaire n’aime pas les guêpes, c’est tout le contraire pour une chercheuse comme Véronique Martel, responsable du projet de recherche à Québec.

• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission de Isabelle Perron, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

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Moins de dommages

«On a essayé de réduire un peu les dommages causés par l’agrile du frêne. C’est un outil de plus pour nous aider. C’est un gros projet de recherche depuis 2013 au Canada. C’est un ennemi naturel et on aimerait que le contrôle se fasse désormais naturellement sans intervention», a expliqué la chercheuse scientifique spécialisée en entomologie à Ressources naturelles Canada.

Photo Ressources naturelles Canada
Photo Ressources naturelles Canada

De 2019 à 2022, la scientifique et son équipe ont lâché des guêpes parasitoïdes sur les plaines d’Abraham et au Bois-de-Coulonge. Ces guêpes de l’espèce Tetrastichus planipennisi détruisent des agriles du frêne alors qu’ils sont au stade larvaire, dissimulés sous l’écorce de l’arbre. La guêpe quasi microscopique pond ses œufs à travers l’écorce pour les déposer dans la larve de l’agrile.

Inoffensives

Ces guêpes minuscules mesurent moins de 5 mm et elles sont inoffensives pour les humains. Cette «protection» est toutefois partielle et il ne s’agit pas d’une solution miracle.

Photo Ressources naturelles Canada
Photo Ressources naturelles Canada

«Ce qu’on espère, c’est que la régénération de frêne puisse se maintenir et garder des frênes dans notre écosystème. Notre solution est plus dans les boisés naturels et les parcs. Les frênes en ville, on ne verra plus ça», a résumé Mme Martel, qui habite à Québec.

Pour les scientifiques, ce projet de lutte biologique a nécessité de la patience. Il a fallu attendre deux ans, le temps recommandé, avant de vérifier si des guêpes étaient bien établies dans la ville, et suffisamment pour être un atout.

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