Agressions sexuelles sur des fillettes à Saint-Eustache: un propriétaire de disco-mobile présumément pédophile
L’homme de 49 ans fait face à 16 chefs d’accusation à caractère sexuel sur des enfants de 5 et 9 ans
Frédérique Giguère
Un animateur de soirées de 49 ans bien connu dans les Basses-Laurentides qui aurait souvent travaillé auprès des enfants vient d’être arrêté pour une kyrielle d’accusations à caractère sexuel sur des fillettes.
Éric Verville, alias «DJ Vervillos», a été formellement accusé la semaine dernière au palais de justice de Saint-Jérôme. Celui qui agit également comme célébrant de mariage aurait fait deux petites victimes, âgées initialement de 5 et 9 ans, sur une période de six ans. Leur identité est protégée par une ordonnance de non-publication.
Les crimes ignobles se seraient produits principalement à Saint-Eustache, ville où il demeure.
16 chefs d’accusation
Il est notamment accusé d’agressions sexuelles, d’exploitation sexuelle, de contacts sexuels, d’exhibitionnisme, de corruption d’enfant, d’incitation à des contacts sexuels et d’avoir rendu accessible à un enfant du matériel sexuellement explicite.
Verville, qui prétend se démarquer par son «animation enlevante et drôle» sur le web, demeure en liberté en attendant la suite des procédures judiciaires. Il reviendra devant le juge en août.
Son arrestation remonte à février. Verville avait alors été interrogé par les enquêteurs de la police de Deux-Montagnes, puis libéré avec une promesse de comparaître. Depuis, il lui est interdit d'entrer en contact avec les présumées victimes.
Selon des recherches en ligne et des gens qui gravitent dans son entourage, «DJ Vervillos» fait principalement des fêtes et des mariages. Des municipalités, des centres intégrés de santé et de services sociaux (CISSS), des centres de services scolaires et des chambres de commerce lui ont notamment octroyé de nombreux contrats depuis qu’il s’est lancé en affaires en 1992.
Verville a aussi souvent été embauché pour des activités familiales, où il était assurément en contact avec une multitude d’enfants.
Il a d’ailleurs déjà travaillé au Centre de services scolaire des Mille-Îles en ressources humaines. Mais récemment, il occupait un emploi dans une résidence pour aînés de Laval.
Il veut passer incognito
Qui plus est, à la suite de son arrestation, M. Verville a tenté de supprimer sa présence des réseaux sociaux. Il aurait également retiré le lettrage sur son véhicule de disco-mobile, indiquent des voisins sur les réseaux sociaux.
Il faut dire que le quadragénaire sans antécédent judiciaire est bien connu dans les Basses-Laurentides. À preuve, la députée de Mirabel pour la Coalition Avenir Québec (CAQ), Sylvie D’Amours, lui a même rendu hommage en octobre dernier à l’Assemblée nationale en soulignant notamment son bénévolat.
«Aujourd’hui, moi je veux dire à Éric: "Éric, tu te sens un homme ordinaire, mais moi je pense que tu es un être extraordinaire. Merci pour le don de soi que tu fais à ta collectivité et à nos organismes", a dit l’élue avant d’être applaudie par les parlementaires.
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