Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

Agressions lors de rendez-vous Grindr: un suspect plaide coupable

Capture d'écran / LCN
Partager

Jasmin Dumas

2025-01-24T22:48:14Z
Partager

Un jeune homme de 19 ans admet avoir participé à deux agressions sauvages sur des homosexuels l’été dernier à Sherbrooke. Les deux victimes ont été leurrées après des échanges sur l’application de rencontres Grindr.

• À lire aussi: Agressions armées lors de rendez-vous Grindr: deux suspects arrêtés à Sherbrooke

Tristan Gilbert a plaidé coupable, vendredi, à des accusations d’agression armée causant des lésions. Il écope d’une peine d’emprisonnement d’un an.

Trois autres personnes font face actuellement à des accusations de même nature en lien avec les mêmes événements.

Dans la soirée du 7 août dernier, deux hommes homosexuels ont été violemment agressés au centre-ville de Sherbrooke. Les victimes se sont fait donner rendez-vous par un compte qui aurait été créé par un des accusés sur la plateforme de rencontre Grindr, conçue pour les personnes de la communauté LGBTQ+.

Le premier a été frappé avec un objet contondant et le deuxième a été battu à coup de barre de métal. Ils ont aussi été aspergés de poivre de cayenne. Ce sont les faits qu’a admis vendredi l’accusé qui était âgé de 18 ans au moment des crimes.

AFP
AFP

Selon le récit des événements exposés au Tribunal par le ministère public, et admis par Tristan Gilbert, la première agression est survenue près de l’école Larocque et la seconde, quelques heures plus tard sur la rue Gillespie.

Publicité

Les agresseurs cachaient leur visage avec des pièces de vêtement et ont pourchassé les victimes alors qu’elles tentaient de fuir.

Les événements ont été captés par des caméras vidéo. La procureure du DPCP au dossier, Me Gaëlle Paradis, a mentionné que trois des quatre accusés, dont Gilbert, sont passés aux aveux à la suite de leur arrestation.

Une des victimes de Tristan Gilbert a écrit une lettre, qui a été lue vendredi par la procureure du ministère public.

«Le souvenir le plus intense que j’ai de cette soirée est que j’avais peur de mourir, écrit l’homme. On m’a attaqué sur qui je suis, sur mon droit d’aimer les hommes [...] Je ne rencontre plus et je ne me suis plus déplacé seul au centre-ville.» 

La juge a donné suite à la proposition commune des avocates et imposé une peine de prison d’un an à M. Gilbert. Il est le premier accusé dans cette affaire à régler son dossier.

Me Gaëlle Paradis croit que ce genre de crime doit être dénoncé fermement: «Cette conduite-là contribue à ce que les personnes homosexuelles ou appartenant à la communauté LGBTQ+ se sentent moins sûres de se promener librement au centre-ville ou même partout au Québec et c’est inacceptable que ces gens-là ne se sentent pas en sécurité en se promenant chez eux.»

Pour sa part, l’avocate de Tristan Gilbert, Me Kim Dingman, a tenu à nuancer en mentionnant à la juge que son client n’a pas participé à ces attaques en raison de l’orientation sexuelle des victimes, mais plutôt parce qu’il les croyait pédophiles.

Voyez le reportage complet dans la vidéo ci-dessus.

Publicité
Publicité