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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Agression sexuelle: l’ingénieur déchu Simon Houle sort déjà de prison et s’en va en maison de transition

Il prend «l’entière responsabilité» de ses gestes et ne représente «pas un risque inacceptable pour la société»

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Photo portrait de Michael Nguyen

Michael Nguyen

2023-05-04T18:50:51Z
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L’ingénieur déchu qui avait initialement obtenu l’absolution pour avoir agressé sexuellement une amie saoule pourra déjà sortir de prison, même s’il reste encore du chemin à faire pour bien comprendre le consentement.

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«Vous êtes en mesure d’identifier les conséquences pour les victimes et de nommer que vous ferez tout en vos capacités pour ne plus faire d’autres victimes», a indiqué ce jeudi la Commission québécoise des libérations conditionnelles (CQLC) en accordant à Simon Houle le droit d’aller en maison de transition, dans le cadre d’une sortie préparatoire à la libération conditionnelle.

Houle, 32 ans, est cet ex-ingénieur coupable de crimes sexuels commis lors d’une fête à Trois-Rivières en 2019. Il avait alors abusé sexuellement d’une amie saoule pour s’en prendre à elle, allant même jusqu’à prendre des photos d’elle nue.

Photo tirée de la page Facebook de Simon Houle
Photo tirée de la page Facebook de Simon Houle

 

Le juge Matthieu Poliquin avait toutefois estimé qu’il ne méritait pas de casier judiciaire, afin de ne pas nuire à sa carrière. Cette décision avait causé un tollé et la Cour d’appel avait statué que Houle, qui a depuis perdu son titre d’ingénieur, devait plutôt purger un an de prison.

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Quelques progrès

En prison depuis janvier dernier, Houle a été décrit par la CQLC comme un homme «qui avait des difficultés à aborder les femmes».

«Vos liens avec les femmes sont principalement constitués de rapports impersonnels et d’aventures d’un soir», peut-on lire dans la décision.

Or, depuis son arrestation, Houle semble avoir cheminé, en buvant moins et en consultant une psychologue. Mais ce n’était pas suffisant, puisque juste après avoir obtenu l’absolution initiale, il s’était envolé pour Cuba, où il avait empoigné les fesses d’une Québécoise en lui disant: «Ce n’était pas moi, c’était mes mains.»

À son retour au pays, la femme avait porté plainte à la police, mais comme le geste avait été commis hors du Canada, il n’avait pas été accusé d’agression sexuelle, mais plutôt de bris de probation, ce qui lui avait valu 75 heures de travaux communautaires.

Motivé à cheminer

Houle a donc encore du chemin à faire, mais il semble motivé, selon les commissaires. II fréquente d’ailleurs une femme, qu’il connaîtrait depuis «plusieurs années et pour qui l’intérêt amoureux mutuel se serait récemment développé».

Lors de son audience, il a d’ailleurs assuré vouloir «comprendre les motifs» derrière ses comportements problématiques. Ainsi, «malgré des éléments défavorables» à son dossier, il a pu sortir de prison.

«Les objectifs de votre plan d’intervention correctionnel peuvent êtes travaillés en collectivité», ont conclu les commissaires.

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