Un agresseur sexuel récidiviste qui s’en était sauvagement pris à une inconnue dans le métro de Montréal vient d’être envoyé en évaluation psychiatrique, afin de vérifier s’il devrait être étiqueté délinquant dangereux ou à contrôler.

« Les rapports indiquent que le risque de récidive est ‘très élevé’ tant en matière violente et sexuelle. Il a eu le score de 5/5 [dans un des tests] », a résumé la juge Josée Bélanger ce lundi au palais de justice de Montréal.

Luckenson Bernard Blanc, 39 ans, passera ainsi les prochains mois en compagnie d’experts de l’institut Philippe-Pinel, qui évalueront s’il devrait faire l’objet d’une plus longue surveillance une fois sa peine purgée pour son crime commis en février 2021.

Ce jour-là, une étudiante se rendait à son travail au métro de l’Église quand Blanc a surgi pour s’en prendre à elle. La femme s’est débattue de toutes ses forces en criant à l’aide, mais Blanc a eu le temps de commettre une agression sexuelle avant de prendre la fuite.

Or, s’il a pu être arrêté par la suite, c’est en raison de son ADN recueilli sur le masque de la victime. 

Pas une première

C’est que Blanc n’en était pas à son premier crime sexuel. En 2012, il avait déjà écopé de quatre ans de pénitencier pour une violente agression sexuelle, cette fois aussi commise sur une étudiante de l’Université de Montréal.

Alors que la femme se rendait à la bibliothèque, Blanc l’avait agressée à la pointe d’un couteau.

«Je vais te tuer si tu cries», avait menacé l'accusé, qui a quitté les lieux immédiatement après son crime.

En plus de ces deux agressions sexuelles, Blanc a également reçu des condamnations pour des vols qualifiés.

« Dans ses antécédents, on compte quatre peines de plus de deux ans », a résumé Me Anna Levin de la Couronne en demandant l’évaluation de Blanc.

Me Louis Morena de la défense ne s’est pas opposé à la demande, à ce stade-ci.

Blanc, qui est déjà détenu, reviendra à la cour dans deux mois, pour la suite des procédures.