Accusé d'agression sexuelle, Harold LeBel témoignera à son procès
La défense a confirmé que l’ex-député accusé sera à la barre lundi prochain

Pierre-Paul Biron
La preuve de la Couronne étant maintenant complétée au procès pour agression sexuelle de l’ex-député Harold LeBel, la défense a confirmé que l’accusé allait témoigner devant le jury. Le tout se déroulera toutefois lundi prochain.
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Le plan de match initial prévoyait un dernier témoignage pour la Couronne jeudi matin, soit celui de l’amie de la présumée victime qui l’accompagnait dans le condo d’Harold LeBel le soir des événements.
Cette troisième personne était endormie dans une chambre au moment des faits qui sont reprochés à M. LeBel, selon le témoignage de la plaignante. Les deux femmes se trouvaient à Rimouski pour le travail et, comme Harold LeBel était un ami commun, il leur avait offert de dormir chez lui les deux nuits de leur séjour.
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La suite lundi
Or la procureure au dossier, Manon Gaudreault, a annoncé en ouverture jeudi matin que sa preuve était finalement close et qu’elle n’avait pas d’autres témoins à faire entendre.
Ce témoignage prévu devant initialement se tenir sur une partie de la journée de jeudi, il avait déjà été convenu par les parties que la défense serait entreprise seulement la semaine prochaine pour éviter qu’elle ne soit entrecoupée par le weekend.
C’est donc dire qu’Harold LeBel sera à la barre lundi prochain, en matinée, pour présenter son témoignage. D’ici là, le jury a été libéré pour le weekend et le procès a été ajourné par le juge Serge Francœur.
Selon l’horaire préliminaire établi pour la semaine prochaine, la présentation de la preuve devrait se terminer lundi ou mardi en matinée, ce qui permettrait aux avocats de présenter leurs plaidoiries au jury en milieu de semaine. Les jurés, 10 femmes et 4 hommes, seront ensuite séquestrés le temps de prendre leur décision sur la culpabilité ou non d’Harold LeBel.
Incohérences recherchées
Rappelons que la défense avait tenté de soulever des incohérences dans le témoignage de la présumée victime mercredi, notamment quant au fait que cette collègue et amie, qui devait initialement témoigner, se trouvait tout près lors des événements allégués.
Pourquoi ne l’a-t-elle pas réveillée? Et pourquoi n’est-elle pas allée la rejoindre dans le lit de LeBel plutôt qu’aller se coucher seule dans le lit du salon, où elle aurait été rejointe par l’accusé? Ce sont des questions que l’avocat de la défense, Maxime Roy, lui a posées à maintes reprises.
«Ce qui était implicite quand elle a quitté pour aller se coucher dans le lit d’Harold, il n’a jamais été question qu’on dorme ensemble dans le lit d’Harold. C’était implicite qu’Harold allait entrer dans sa chambre, qu’elle allait se lever et me rejoindre dans le lit où on avait dormi la veille, le lit du salon», a répondu la plaignante.
Quant au texto qu’elle a envoyé en panique à cette amie alors qu’elle était réfugiée dans la salle de bain du condo d’Harold LeBel après qu’il l’eut présumément embrassée, elle a indiqué mercredi n’avoir jamais pu le retrouver.
Et puisque la deuxième témoin ne témoignera finalement pas, ce message texte ne pourra pas être produit en preuve.
«Quand je suis allée revoir la conversation, je ne l’avais plus. [...] Il y avait énormément de messages textes entre moi et [elle]. De ce que je comprends, quand il y en a trop, tu ne peux pas remonter aussi loin», a-t-elle évoqué lors de son contre-interrogatoire.
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