«C’est stupide, dégueulasse et vicieux»: E. Jean Carrol songerait à une nouvelle poursuite en diffamation contre Donald Trump

Marie-Anne Audet
E. Jean Carrol, qui a été diffamée et agressée sexuellement par Donald Trump selon un tribunal civil, songerait à entamer une nouvelle poursuite en diffamation contre l’ex-président américain après les propos qu’il a tenus lors de son town hall diffusé hier à CNN.
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Celui qui souhaite reconquérir la Maison-Blanche en 2024 s’est encore attaqué à l'autrice et ancienne journaliste en qualifiant ses accusations d’agression sexuelle de «fausses» et de «complètement fabriquées».
«Je ne la connais pas. Je ne l’ai jamais rencontrée. J’ignore qui elle est», a-t-il rétorqué à la journaliste Kaitlan Collins lorsqu’elle l'a questionné sur son procès.
En 2019, E. Jean Carrol a accusé Donald Trump de l’avoir violée dans les cabines d’essayage d’un magasin de luxe dans les années 1990.

Ces allégations avaient fait réagir l’ancien président qui lui avait répondu de manière violente, poussant l’ancienne journaliste à entamer une poursuite en diffamation. Elle a également lancé des procédures civiles afin de faire reconnaître son viol.
Le New York Times a indiqué jeudi que l’avocate de Mme Carrol a retranscrit les déclarations de Donald Trump.
«C’est stupide, dégueulasse et vicieux. Ça fait mal», a déclaré la dame.
«Je suis bouleversée pour les jeunes hommes en Amérique, poursuit-elle. Ils ne doivent pas écouter ces balivernes et ces commentaires rétrogrades sur les femmes. C’est digne des hommes de Cro-Magnon.»
Pour ce qui est d’une nouvelle poursuite en diffamation, E. Jean Carrol indique que «tout est sur la table».
«C’est certain que l’on analyse cette possibilité avec beaucoup d’attention. Nous allons évaluer le pour et le contre et nous allons prendre une décision très bientôt», conclut-elle.
L’ex-président a été reconnu responsable d’agression sexuelle et de diffamation cette semaine. Il devra verser 5 M$ en indemnités à E. Jean Carrol.