Fillette agressée dans un camp de soccer: «Ma petite fille a perdu son étincelle»
La police a arrêté un adolescent de 13 ans qui aurait commis ses gestes dans les toilettes

Frédérique Giguère
Une fillette de 6 ans aurait été agressée sexuellement dans les toilettes d’un camp de jour de Prévost la semaine dernière, menant ainsi à l’arrestation d’un jeune campeur de 13 ans.
«Depuis que c’est arrivé, ma fille a perdu son étincelle, son dynamisme, confie avec difficulté son papa. Maintenant qu’on sait ce qui s’est passé, on s’aperçoit de plein de choses.»
L’homme, dont nous tairons le nom afin de protéger l’identité de sa petite, est fortement ébranlé par ce qui est arrivé au camp de soccer FC Boréal.

La fillette aurait été amenée de force dans une toilette, où elle aurait été séquestrée par un adolescent de 13 ans qui fréquentait aussi le camp. Ce dernier l’aurait agressée sexuellement deux jours de suite au même endroit.
«Ma fille a essayé de se débattre et a dit non, mais à l’âge qu’il a, elle n’avait aucune chance, raconte son père.»
Guidée par sa meilleure amie
Au cours de la semaine, l’enfant s’est confiée à sa meilleure amie. Inquiète, cette dernière a convaincu sa copine de tout raconter à ses parents.
Rapidement, ceux-ci ont contacté la Sûreté du Québec. La petite, qui avait des marques physiques des événements, a rencontré un enquêteur.
L’adolescent a été arrêté peu de temps après, confirme la sergente Élizabeth Marquis-Guy, porte-parole de la SQ. Il a été libéré avec une promesse de comparaître et reviendra au tribunal.
Déçue du camp
Si la famille a reçu un accueil chaleureux de la part de la police, elle ne peut pas en dire autant du camp FC Boréal.
Lorsque le père de la fillette a parlé avec un responsable afin de l’informer de la situation, ce dernier lui aurait répondu: «Mais qu’est-ce que tu veux que je fasse?»
«J’ai vraiment senti qu’il ne prenait pas ça au sérieux, dit-il, indigné. Il aurait pu me dire qu’il allait tenter de vérifier, qu’il allait parler avec le jeune ou le suspendre en attendant d’avoir des réponses.»
Durant les premiers jours de fréquentation de sa fillette, le père de famille était resté aux alentours afin d’observer les façons de faire.
«J’étais quand même étonné de voir que c’était uniquement de jeunes ados qui étaient en charge, je n’ai vu aucun adulte sur le site. En plus, les jeunes étaient tous mélangés, les 6 ans étaient avec les grands de 13 ans. J’ai trouvé ça étrange.»
Le camp FC Boréal a refusé notre demande d’entrevue, indiquant simplement qu'on prenait la situation au sérieux et collaborait avec la SQ. L'organisation a également confirmé que le jeune arrêté ne fréquentait plus le camp, dans une communication envoyée aux parents vendredi.
Entre-temps, la fillette de 6 ans refuse d’aller à la toilette seule et fait tellement de cauchemars qu’elle demande à dormir avec son grand frère.
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