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L'article provient de Le Journal de Montréal
Société

Agression sexuelle: certains mythes et préjugés persistent encore dans la société

mariesacha - Fotolia
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Agence QMI

2025-06-05T06:56:04Z
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À peine un peu plus d’un tiers des Québécois rejette l’idée selon laquelle les accusations d’agression sexuelle constituent un moyen de se venger, selon une récente étude qui montre que les mythes et les préjugés sur cette problématique ont la peau dure. 

L’étude menée par la Chaire de recherche sur les violences sexistes et sexuelles en milieu d'enseignement supérieur de l'Université du Québec à Montréal (UQAM) révèle que l’adhésion à ces mythes compromet la reconnaissance sociale et institutionnelle de l’agression sexuelle.

«Les croyances qui recueillent les niveaux d'adhésion les plus élevés sont celles qui véhiculent le mythe de la femme menteuse qui accuserait injustement un homme d'agression sexuelle», a noté Karine Baril, professeure à l'Université du Québec en Outaouais (UQO).

En l’occurrence, les hommes adhèrent davantage que les femmes à l’ensemble des mythes sur l’agression sexuelle, notamment ceux qui minimisent la gravité des actes, déresponsabilisent les agresseurs, rejettent la faute sur les victimes ou remettent en question leur crédibilité.

Par tranches d’âge, les personnes âgées de 15 à 25 ans et celles de plus de 66 ans présentant des niveaux d’adhésion plus élevés à plusieurs catégories de mythes sur l’agression sexuelle, selon l’étude dirigée par Manon Bergeron, professeure à l'UQAM et titulaire de la Chaire

«Ces résultats soulignent l'importance d'intensifier les efforts de sensibilisation et d'éducation sur le consentement sexuel et la violence sexuelle, afin de favoriser une culture du respect», ont observé les professeures Bergeron et Baril.

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