Saint-Léonard: barricadé six heures dans une résidence avec le corps de l’homme qu’il venait de tuer
Le drame est survenu dans une résidence qui était source d’inquiétude pour plusieurs voisins

Maxime Deland
Un individu en crise aurait poignardé lundi à Montréal deux hommes, dont un à mort, avant de se barricader pendant plus de six heures dans une résidence qui ferait office de repaire pour les consommateurs de drogue.
La vaste opération policière, à laquelle participaient plusieurs policiers lourdement armés, s’est terminée en toute fin d’avant-midi, avec l’arrestation du principal suspect.
Le forcené, dans la cinquantaine, a été transporté à l’hôpital.
Dans la maison où il s’était barricadé au petit matin, les forces de l’ordre ont découvert le corps inanimé d’un homme qui n’a pas encore été identifié.
Les policiers avaient d’abord été appelés à se rendre dans cette résidence de la rue Belherbe, près du boulevard Lacordaire, dans le quartier Saint-Léonard, pour un homme s’étant fait poignarder en fin de nuit, vers 4h45.

Victime trouvée
À l’arrivée des services d’urgence, la victime gravement blessée se trouvait à l’extérieur.
Le quinquagénaire a été transporté à l’hôpital dans un état critique, mais son état de santé se serait stabilisé au cours de la matinée, si bien que les médecins ne craignent plus pour sa vie.
L’auteur de l’attaque se serait ensuite barricadé dans la maison, refusant de répondre aux policiers.
Un important périmètre de sécurité a été érigé autour de la résidence et les policiers du groupe tactique d’intervention ont pris position autour.
L’opération s'est terminée un peu plus de six heures plus tard avec l’arrestation du suspect.
C’est en inspectant l’intérieur de la maison que les policiers ont découvert le corps inanimé d’une autre victime ayant été poignardée mortellement.

Maux de tête
Selon les informations recueillies par Le Journal, la résidence où s’est joué le drame est dans les mains du Curateur public du Québec depuis quelques années en raison de l’état de santé de son propriétaire.
Au fil du temps, l’endroit serait devenu, de l’avis de voisins, un repaire pour les consommateurs de drogue.
Frustrés par cet inquiétant achalandage et craignant qu’un drame ne survienne, des citoyens auraient alerté les autorités à diverses reprises.
«Je suis extrêmement fâchée parce que tout ça aurait pu être évité», martèle une dame, qui ne veut pas être identifiée par crainte de représailles. Elle raconte notamment avoir déjà vu un homme menacer un autre avec un long couteau l’été dernier.
Il s’agissait du sixième meurtre à être commis à Montréal depuis le début de l’année.
– Avec Laurent Lavoie, Le Journal de Montréal
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