Agression armée à Québec: un Hells Angels blessé par arme blanche dans une maison de transition

Un Hells Angels du chapitre de Trois-Rivières a été blessé à coups de ciseaux lors d’une altercation dans une maison de transition du quartier Saint-Sauveur, vendredi après-midi.

Les services d’urgence ont été appelés à intervenir sur la rue Kirouac, peu après 14h30, au sujet d’une bagarre entre deux individus, dont un blessé par arme blanche, à l’intérieur du bâtiment.

Les policiers, qui ont convergé rapidement vers le secteur, ont dû s’engager dans une poursuite à pied parce que le suspect prenait la fuite.

Ils ont finalement été en mesure de mettre la main au collet de l’homme de 33 ans quelques rues plus loin.

L’homme de 57 ans blessé a été transféré dans un centre hospitalier. Sa vie n'est toutefois pas en danger, confirme le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ).

Un nom connu

Selon TVA Nouvelles, il s’agirait de Claude Gauthier, Hells Angels du chapitre de Trois-Rivières.

Des informations recueillies par Le Journal permettent d’ailleurs de croire que ce dernier aurait été attaqué à coups de ciseaux par un autre résident. Cette agression ne serait toutefois pas liée à la guerre que se livrent les différents groupes criminalisés depuis plusieurs mois.

Rappelons que Gauthier a été arrêté en avril 2019, à la suite d’une enquête baptisée «Orque», menée par l’Escouade nationale de répression du crime organisé dirigée par la Sûreté du Québec.

Ce dernier purgeait depuis une peine de prison de 9 ans pour avoir dirigé un réseau de trafiquants dans le secteur de Saint-Jean-sur-Richelieu. Le réseau, dont il était à la tête, écoulait environ trois kilos de coke par mois.

En 2003, Gauthier avait également écopé de 30 mois de pénitencier après l’opération antidrogue Osmose, qui avait sonné le glas des Jokers de Saint-Jean, l’ex-club-école des Hells qu’il parrainait.

Celui qu’on appelle aussi «Gros Claude» a autrefois été en cavale pendant plusieurs années et a même déjà fait partie du palmarès des 10 criminels les plus recherchés au Québec. Il faisait alors l’objet de 29 chefs d’accusation pour meurtres, complot, trafic de drogue et gangstérisme.

L’enquête se poursuit

Au moment d’écrire ces lignes, un périmètre était toujours établi dans le secteur où l’événement s’est produit afin de permettre aux enquêteurs du SPVQ ainsi qu’aux techniciens de l’unité d’identification judiciaire d’expertiser la scène.

Le suspect est quant à lui détenu et sera rencontré par les enquêteurs afin d’éclaircir les causes et les circonstances de cet événement.