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L'article provient de TVA Nouvelles
Société

Agrandissement du Collège des Compagnons: un manque d'acceptabilité sociale dénoncé par un regroupement

Crédit : Nicolas St-Pierre, Journal de Québec
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Photo portrait de Nicolas St-Pierre

Nicolas St-Pierre

2025-06-21T21:07:16Z
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Un regroupement de citoyens continue de faire pression dans le dossier de l’agrandissement du Collège des Compagnons. Ces derniers craignent de se retrouver devant le fait accompli alors que les travaux, qui détruiraient une partie d’un boisé adjacent, pourraient débuter cet automne.

«On n’est pas contre l’ajout des classes, mais le choix du site n’est pas approprié. C’est un milieu naturel et humide, on ne voit pas pourquoi on le détruirait alors qu’autour de l’école, il y a des espaces minéralisés où il serait possible de faire la même chose», explique Daniel Desroches, environnementaliste et membre des amis du Boisé des Compagnons.

Daniel Desroches, environnementaliste et membre des Amis du Boisé des Compagnons.
Daniel Desroches, environnementaliste et membre des Amis du Boisé des Compagnons. Crédit : Nicolas St-Pierre, Journal de Québec

Rappelons que le processus d’agrandissement, qui devrait débuter prochainement, prévoit l’ajout d’une vingtaine de classes modulaires d’ici 2026 et nécessiterait donc la destruction de près de 150 arbres ce qui représente environ 2% du boisé.

Un non-sens

Selon le regroupement, le scénario projeté heurte les orientations environnementales de la Ville de Québec au niveau de la Loi sur la conservation des milieux humides et hydriques ainsi que le Plan nature 2030 du gouvernement du Québec.

Parmi les options analysées, c'est l'emplacement A qui a été retenu pour les travaux d'agrandissement.
Parmi les options analysées, c'est l'emplacement A qui a été retenu pour les travaux d'agrandissement. Crédit : Nicolas St-Pierre, Journal de Québec

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«Selon nous, la seule explication à ça, c’est qu’ils n’ont pas d’étude sur l’impact environnemtal, mais la loi fait en sorte que normalement, ils ne peuvent pas détruire un milieu humide sinon ils doivent compenser financièrement», a soulevé Daniel Desroches en marge d’un rassemblement dans le secteur samedi matin.

«Les gouvernements et les municipalités se sont dotés d'objectifs de conservation de la nature et ce n’est pas pour rien, c'est parce qu'ils ont compris ce que la science nous dit depuis des décennies, c'est-à-dire que la seule chose qui nous permet de faire face à la triple crise planétaire, c'est de protéger la nature», a renchéri Maxine Dandois-Fafard, conseillère en développement durable.

Crédit : Nicolas St-Pierre, Journal de Québec
Crédit : Nicolas St-Pierre, Journal de Québec

Une solution alternative

À la suite d’une initiative prise par le regroupement, les plans de l’école, des infrastructures et du stationnement ont également été fournis à un architecte, qui a ensuite suggéré un nouvel emplacement qui permettrait de réaliser l’agrandissement sans toutefois toucher au boisé des compagnons.

« L’architecte a jugé qu’il était très possible de faire l’agrandissement à l’endroit ce qui permettrait également de déminéraliser l’espace. Il suffirait seulement de relier le tout par un corridor », a expliqué Johanne Elsener, présidente de Santé Urbanité.

En jaune, il est possible de voir l'emplacement proposé par l'architecte approché par le regroupement.
En jaune, il est possible de voir l'emplacement proposé par l'architecte approché par le regroupement. Photo fournie par Les Amis du Boisé des Compagnons

« On a pris la peine de faire cette démarche-là et maintenant on sait que c’est possible. Maintenant, il n’y a pas lieu d’aller détruire une partie du boisé quand c’est faisable à un autre endroit surtout si c’est pour quelque chose de temporaire comme ça, parce que le boisé, lui, on ne pourra pas le récupérer ensuite », a conclu Daniel Desroches.

Plus tôt cette semaine, une lettre faisant part des préoccupations du groupe, notamment signée par les députés Pascal Paradis et Sol Zanetti, a été envoyée à plusieurs ministres du gouvernement caquiste ainsi qu’à bon nombre de décideurs plus tôt cette semaine.

Daniel Desroches continue donc d’espérer une intervention dans ce dossier, tout en rappelant qu’une pétition réunissant plus de 1000 signataires a également été déposée à l’Assemblée nationale le 28 mai dernier.

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