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L'article provient de Le Journal de Québec
Justice et faits divers

Agente accusée de faire entrer de la drogue

Cannabis, armes artisanales, tabac et cellulaires saisis en prison

L’ex-agente des services correctionnels Fania Jean-Charles.
L’ex-agente des services correctionnels Fania Jean-Charles. Photo tirée de Facebook
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Antoine Lacroix et Michael Nguyen

2021-03-09T15:38:38Z
2021-03-10T06:00:00Z
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Une agente des services correctionnels s’est fait prendre avec des canettes à double fond servant vraisemblablement à introduire en cachette du cannabis, des armes artisanales, des cellulaires et du tabac à la prison de Rivière-des-Prairies.

Fania Jean-Charles, 37 ans, fait face à de graves accusations d’abus de confiance « en rapport avec la distribution de stupéfiant et d’effets interdits » dans l’établissement de détention où elle travaillait. 

Des perquisitions faites par la Sûreté du Québec ont permis l’impressionnante saisie de 400 grammes de cannabis, plus de 150 grammes de tabac, des téléphones cellulaires, des accessoires pour téléphones, des briquets, des contenants permettant de dissimuler des objets et des armes artisanales.

Entre les murs carcéraux, une telle quantité représente une petite fortune, alors que les prix de la drogue et du tabac y sont trois à quatre fois plus élevés que dans la rue.

Selon nos informations, des canettes de boisson gazeuse avec un double fond ont été trouvées ainsi que des cartes SIM, des chargeurs pour cellulaire et des lames. 

Selon l’acte de dénonciation, la période d’infraction s’est échelonnée sur un mois et demi, soit du 21 janvier 2021 au 5 mars dernier, date où la femme a été arrêtée. 

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Elle est aussi accusée de possession de plus de 30 grammes de cannabis, d’avoir eu en sa possession du cannabis qu’elle savait être illicite et d’avoir du cannabis dans le but d’en distribuer. Elle a aussi commis des infractions pénales en ce qui a trait à la contrebande de tabac.

Des collègues sous le choc

L’arrestation de Fania Jean-Charles a semé la consternation parmi ses collègues de travail. Elle était bien appréciée. Selon nos informations, elle comptait environ 12 ans de services.

La nature des accusations en a choqué certains, surtout par rapport au fait que des armes artisanales aient été trouvées. Si elle en a bel et bien introduit au centre de détention de Rivière-des-Prairies, il n’est pas impossible qu’elles puissent servir à blesser un agent carcéral. 

« Ce sont des allégations que l’organisation et les agents de la paix ne cautionnent pas. Pour le reste, nous allons laisser les autorités mener leur enquête », a simplement dit Mathieu Lavoie, président du syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec.

Fania Jean-Charles a comparu le 6 mars dernier et a obtenu sa libération sous caution en déposant comme engagement la somme de 2000 $. Elle doit revenir devant le tribunal le 12 mars. Contactée par Le Journal, l’accusée a indiqué qu’elle ne souhaitait pas commenter.


Le ministère de la Sécurité publique n’a pas été en mesure de réagir.

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